New York (awp/afp) - Le baril de Brent, référence européenne du pétrole brut, a dépassé les 75 dollars mardi en séance pour la première fois depuis avril 2019, avant de se replier, alors que les négociations sur le nucléaire iranien tanguent.

Le Brent de la mer du Nord pour livraison en août a atteint 75,30 dollars en début de journée, un plus haut depuis plus de deux ans. Il est ensuite redescendu pour finir à 74,81 dollars, en baisse de 0,12% ou 9 cents.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet, dont c'était le dernier jour de cotation, a cédé 0,81% ou 60 cents à 73,06 dollars.

Malgré le recul des cours pendant la séance américaine, le marché du pétrole reste "galvanisé par l'idée que l'élection de Ebrahim Raïssi rend les négociations sur le nucléaire plus difficiles", a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Alors que des discussions se tiennent à Vienne pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien conclu dans la capitale autrichienne en 2015, le futur président iranien a affirmé qu'il ne permettrait "pas de négociations pour le plaisir de négocier". Mais "toute négociation garantissant les intérêts nationaux de l'Iran sera certainement soutenues", a ajouté M. Raïssi.

Pour les investisseurs pétroliers, il s'agit de savoir si les sanctions qui empêchent actuellement l'Iran d'exporter sa production seront allégées, ce qui changerait drastiquement l'équilibre du marché du brut.

Du côté de la Maison Blanche, "nous n'avons pas actuellement de relations diplomatiques avec l'Iran, ni de projets de rencontre avec des dirigeants", a affirmé la porte-parole Jen Psaki, estimant que "la personne en charge des décisions (en Iran) est le chef suprême".

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