Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont bouclé en hausse la première séance de 2023 lundi, rebondissant sur les cendres d'une année 2022 catastrophique pour les marchés boursiers, tandis que la plupart des autres places financières sont restées fermées.

La Bourse de Paris est montée de 1,87%, Milan de 1,90% et Francfort de 1,05%. En 2022, ces places ont perdu autour de 10%, leur pire année depuis 2018.

De son côté, Londres est restée fermée, tout comme Wall Street et Zurich.

Seule publication de premier plan lundi, l'indicateur d'activité avancée PMI manufacturier en zone euro a été conforme aux attentes, en repli. Celui de la France s'est contracté un peu moins que prévu, celui de l'Allemagne un peu plus.

L'actualité va s'intensifier avec la publication tout au long de la semaine de chiffres d'inflation pour plusieurs pays de la zone euro et celle du rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis vendredi, qui sera le point d'orgue de la semaine.

La publication mercredi du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed) attirera également l'attention des investisseurs.

"Du point de vue des banques centrales, on a l'impression que le message est clair, on reste sur une tendance de resserrement monétaire", a commenté Florian Allain, gérant à Mandarine Gestion.

Le changement de direction de la politique monétaire américaine, "le pivot de la Fed, va arriver bientôt" et "d'ici mai ou juin, les taux seront à 5% ou 5,25%", un pic qui devrait sonner la fin des hausses de taux, estime Florian Allain, qui n'est pas "particulièrement pessimiste" concernant l'évolution des marchés en 2023.

Sur le marché obligataire lundi, les taux souverains en Europe chutaient de plus de 10 points de base sur les échéances à long terme, après avoir fini 2022 à leur plus haut depuis plus de 10 ans, en France comme en Allemagne. Le 10 ans français tombait à 2,97% vers 17H00 GMT, contre 3,09% vendredi en clôture.

Les perdants deviennent gagnants ___

Certains titres qui avaient particulièrement souffert en 2022 ont rebondi pour commencer la nouvelle année. L'énergéticien allemand Uniper a gagné 20,17%, après avoir fondu de 93,81% l'année passée. Son compatriote Adler, géant de l'immobilier, a pris 13,01% après une chute annuelle de 87,66%.

Dans le secteur technologique, Zalando est monté de 5,80%, contre une baisse de 53,46% l'an dernier. Atos a grimpé de 20,01% (-75,90% en 2022) grâce à des informations de presse concernant un intérêt pour ses activités de cybersécurité.

Du côté de l'automobile, Volkswagen a gagné 3,11% (-23,85% en 2022) et Faurecia 8,49% (-62,73% en 2022).

Monte dei Paschi rassure ___

La banque italienne Monte dei Paschi di Siena (MPS) a assuré lundi que grâce à "la conclusion réussie" de son augmentation de capital de 2,5 milliards d'euros, les "doutes importants" sur la poursuite de son activité avaient été levés.

Ces déclarations visant à rassurer les investisseurs ont provoqué l'envolée du titre à la Bourse de Milan, où il a progressé de 6,52%.

Le patron de Petrobras mal accueilli ___

L'action Petrobras chutait de 5,67% à Sao Paulo, après la nomination du sénateur Jean Paul Prates à la présidence de la compagnie pétrolière publique. La nomination de ce sénateur du Parti des travailleurs du président brésilien Lula doit encore être approuvée par le conseil d'administration du groupe.

Le gaz européen au plus bas depuis la guerre en Ukraine ___

Du côté du gaz naturel, la référence européenne, le contrat du TTF néerlandais pour livraison en février, reprenait 3,73% à 79 euros le mégawattheure vers 16H50 GMT, après avoir touché un plus bas à 70,30 euros, un niveau plus vu depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, fin février.

Le marché du pétrole était fermé pour les deux variétés de référence, le Brent de mer du Nord et le WTI américain.

L'euro reculait de 0,49% face au dollar, à 1,0653 dollar, vers 16H50 GMT.

Le bitcoin avançait de 0,76% à 16.730 dollars.

afp/rp