Paris (awp/afp) - La tendance était à la prudence sur les marchés mondiaux lundi, avant plusieurs réunions de banques centrales, de nombreux résultats d'entreprises -notamment des géants américains de la Tech - et la publication d'indicateurs macroéconomiques majeurs.

Wall Street a ouvert en baisse. Vers 14H50 GMT, l'indice S&P 500 cédait 0,36%; le Nasdaq 0,78%, tandis que le Dow Jones était plus proche de l'équilibre (-0,08%).

En Europe, les indices faisaient du surplace: Paris reculait légèrement de 0,15%, Francfort de 0,10%, Milan de 0,11%, tandis que Londres grappillait 0,11%. A Zurich, le SMI gagnait 0,51%.

"Une +super semaine des banques centrales+ commence", écrit Gilles Moëc, chef économiste d'Axa Investment managers, avec les réunions de la Réserve fédérale américaine (Fed), de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre (BoE).

Les investisseurs anticipent un relèvement des taux de la Réserve Fédérale américaine (Fed) d'un quart de point pour atteindre une fourchette de 4,50% à 4,75% mercredi à l'issue de sa réunion. Depuis le début de l'année, ils s'obstinent à croire que les conditions financières seront assouplies dans la deuxième partie de l'année après un resserrement monétaire très significatif, mais rien n'est garanti.

"La Fed craint des pressions salariales persistantes poussant à la hausse l'inflation notamment dans les services en 2023. C'est pourquoi à ce stade il est improbable que la Fed signale que la fin des hausses de taux est proche", fait valoir Thomas Costerg, économiste chez Pictet Wealth Management.

Les opérateurs de marché misent sur les commentaires du patron de la Fed Jerome Powell pour obtenir des renseignements sur le nombre supplémentaire de hausses à prévoir et sur la durée à laquelle les taux se maintiendront à un niveau élevé.

Du côté de la Banque centrale européenne et de la Banque d'Angleterre, une hausse des taux de 50 points de base est largement anticipée pour lutter contre l'inflation, à l'issue de leurs réunions jeudi.

Les taux d'intérêt progressaient modérément sur le marché obligataire souverain.

"Jusqu'ici, l'économie réelle est restée résiliente malgré les hausses de taux incessantes", à tel point que les marchés actions misent sur un atterrissage en douceur de l'économie, c'est-à-dire une baisse de l'inflation sans récession, estime Gilles Moëc.

Les résultats d'entreprises, jusqu'à présent en demi-teinte, continueront de renseigner sur l'impact de l'inflation sur leurs bénéfices et leurs prévisions. A l'affiche, les publications du quatrième trimestre des géants de la technologie américaine Meta, Amazon, Alphabet, Apple mercredi et jeudi.

Au-delà du trio des banques centrales, les marchés verront déferler un flot de statistiques économiques majeures, comme l'activité manufacturière chinoise, les chiffres de la croissance en zone euro et la confiance des consommateurs aux Etats-Unis mardi, puis l'indice des prix à la consommation (IPC) de janvier en zone euro mercredi et le rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi.

Renault et Nissan restructurent leur partenariat ___

Renault et Nissan ont confirmé lundi que le premier allait réduire sa part au capital du second à 15% contre 43,4% actuellement, pour mettre les deux constructeurs automobiles sur un pied d'égalité après des mois de négociations complexes. Il s'agit d'une refonte majeure des conditions du mariage vieux de plus de 20 ans entre les deux groupes. L'action Renault perdait 4,15% à Paris vers 14H45 GMT.

Legal & GENERAL EN RETRAIT ___

Le groupe de gestion d'actifs Legal & General perdait 2,84% à Londres, après avoir annoncé que son directeur général Nigel Wilson veut prendre sa retraite après une décennie à la tête du groupe. Il reste en poste jusqu'à la prise de fonction de la personne qui lui succèdera.

Du côté des devises et du pétrole ___

Vers 12H25 GMT, l'euro s'appréciait face à la plupart des autres monnaies, la monnaie européenne prenait 0,26% face au dollar à 1,0896 dollar pour un euro.

Le bitcoin se négociait autour de 23.170 dollars, en baisse de 2,64%.

Les cours du pétrole reculaient vers 14H45 GMT: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars perdait 1,18% à 85,64 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, cédait 1,28% à 78,71 dollars.

afp/rp