Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers prenaient une grande inspiration vendredi avant les conclusions du rapport mensuel sur l'emploi américain, donnée économique la plus attendue de la semaine.

Vers 11H35 GMT, l'Europe limitait les prises de risques au lendemain d'une embellie, de Paris (-0,32%) à Francfort (-0,07%) et de Milan (+0,19%) à Londres (+0,04%). A Zurich, le SMI cédait 0,22%.

Wall Street devrait manifester la même prudence à l'ouverture. Les contrats à terme sur les principaux indices évoluaient timidement en hausse (entre +0,12% et +0,14%).

Jeudi, les marchés occidentaux ont été soulagés que les Etats-Unis écartent temporairement un défaut de paiement. Une inquiétude en moins aussi pour les places asiatiques qui ont fini dans le vert ce matin.

Les responsables politiques américains ont en effet trouvé un compromis pour relever le plafond de la dette afin de financer le budget jusqu'en décembre, évitant un défaut de paiement à court terme sans pour autant clore le débat.

Vendredi, les investisseurs retenaient leurs achats avant la publication à 12H30 GMT du rapport sur le marché du travail aux Etats-Unis en septembre.

Les chiffres donneront "des informations à la fois sur la conjoncture (créations d'emplois) et l'inflation (évolution des salaires nominaux)", souligne Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.

Une inflation durablement élevée pourrait se traduire par des revendications salariales plus fortes que prévu.

Les experts estiment que les conclusions du rapport devraient conforter la position de la Réserve fédérale américaine, qui compte réduire progressivement son soutien monétaire et devrait faire une annonce en novembre.

La Fed va toutefois devoir composer avec la hausse des anticipations d'inflation à moyen terme, alimentées par les prix des matières premières et de l'énergie, tandis que le tableau conjoncturel s'assombrit face à des problèmes d'approvisionnement.

Dans ce contexte, les taux continuaient de se tendre: le taux américain à maturité dix ans évoluait à 1,58% après avoir atteint 1,60% dans la matinée.

La tech freinée par l'obligataire ___

La tension sur les taux pénalisait les valeurs technologiques déjà peu rassurées par l'annonce du gouverneur de la banque centrale chinoise de durcir la réglementation des paiements en ligne.

A Paris, STMicroelectronics (-1,19% à 36,44 euros), Dassault Systèmes (-1,55% à 44,16 euros) et Capgemini (-1,28% à 176,95 euros) fermaient la marche. A Francfort, le TecDax cédait seulement 0,19% 3.612,30 points vers 11H10 GMT.

L'aérien monte ___

A Londres, les compagnies aériennes étaient en hausse. IAG, maison mère de British Airways et Iberia grimpait de 1,41% à 179,32 pence au lendemain d'un nouvel assouplissement dans les restrictions d'entrées dans le pays liées à la pandémie. A Francfort, Lufthansa prenait 0,71% à 5,79 euros.

Tata achète Air India ___

Le gouvernement indien a accepté de vendre la compagnie Air India, fortement endettée, au conglomérat Tata pour 180 milliards de roupies (2,4 milliards de dollars), a annoncé vendredi le ministère des Finances.

Le pétrole progresse encore ___

Les cours du pétrole approchaient de leurs plus hauts en plusieurs années, atteints en début de semaine, alors que les prix du gaz se stabilisaient dans un marché de l'énergie volatil, entre demande en plein envol et production limitée.

Vers 11H15 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 0,73% par rapport à la clôture de mercredi, à 82,55 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le mois de novembre prenait 0,79% à 78,92 dollars, effleurant les 80 dollars qu'il n'a pas atteint depuis 2014.

L'euro était stable face au billet vert (+0,04%) à 1,1561 dollars.

La dynamique de hausse se poursuivait sur le bitcoin (+2,53%) à 55.551 dollars.

afp/rp