Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes, soutenues par les nouveaux records enregistrés à Wall Street, regagnaient mardi matin une partie du terrain perdu la veille, les craintes entourant la propagation du variant Delta ayant encouragé les prises de bénéfices.

Vers 08H30 GMT, les marchés européens rebondissaient, Paris prenant 0,33%, Londres 0,42%, Francfort 0,65%, Milan 0,62%, tandis que Madrid s'appréciait de 0,24%. En Suisse, l'indice vedette SMI prenait 0,2%

A New York, le S&P 500 et le Nasdaq ont signé de nouveaux records lundi, ce dernier profitant de la performance de Facebook, qui a dépassé pour la première fois les 1.000 milliards de dollars de capitalisation après qu'un juge américain a infligé un revers aux autorités du pays qui accusaient le réseau social de pratiques anti-concurrentielles.

Tout comme les autres indices européens, "le Dax essaie de suivre Wall Street", où l'appétit des investisseurs ne semble pas gâché par le variant Delta du coronavirus et le risque de nouvelles vagues de contamination dans certaines régions du monde, note Milan Cutkovic, analyste chez Axi.

En Asie en revanche, la Bourse de Tokyo s'est nettement repliée mardi (-0,81%), inquiète du variant Delta. Les Bourses de Shanghai (-0,9%) et de Hong Kong (-1,1%) ont également baissé.

La propagation rapide de ce variant, qui fait notamment des ravages en Russie, et les nouvelles mesures de restrictions qui l'accompagnent, inquiètent les investisseurs.

Les ressortissants britanniques sont particulièrement dans le viseur: Hong Kong va ainsi interdire tous les vols en provenance du Royaume-Uni à partir du 1er juillet tandis que l'Espagne et le Portugal ont durci leurs conditions d'accueil des touristes britanniques.

En Australie, environ 10 millions de personnes ont reçu la consigne d'observer un confinement dans plusieurs villes de l'immense île-continent.

Le variant Delta progresse également en France où il représente déjà "20% des nouveaux cas" de Covid-19, le double de la semaine précédente, mais "on peut y échapper" avec la vaccination et un traçage serré, a assuré mardi le ministre de la Santé.

Sur le front macroéconomique, le moral des ménages français a "augmenté nettement" en juin, atteignant son plus haut niveau depuis 15 mois.

Les investisseurs attendent désormais la publication à 13H00 GMT du taux d'inflation en Allemagne en juin, alors que la hausse des prix donne des sueurs froides au pays.

La confiance des consommateurs aux Etats-Unis (Conference Board) pour juin est également au menu, tout comme une allocution de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, dans l'après-midi.

Sanofi prend le virage de l'ARN

Le géant pharmaceutique français (+0,02% à 89,13 euros) va investir deux milliards d'euros d'ici cinq ans dans la recherche et le développement sur l'ARN messager, pour prendre le virage de cette technologie innovante à l'origine des premiers vaccins contre le Covid-19.

Les banques rebondissent

Après avoir souffert la veille sur fond de baisse des rendements obligataires, les valeurs bancaires redressaient la barre.

A Paris, Société Générale gagnait 1,94% à 25,26 euros, BNP Paribas 1,69% à 54,10 euros et Crédit Agricole 1,61% à 11,97 euros.

A Francfort, Deutsche Bank (+2,11% à 11,14 euros) faisait partie du grands gagnants du Dax tandis que Commerzbank s'appréciait de 1,13% à 6,18 euros.

La banque britannique Barclays progressait pour sa part de 2,89% à 176,48 pence.

Le tourisme boit toujours la tasse

A Londres, TUI plongeait de 4,48% à 366,90 pence tandis que le croisiériste Carnival perdait 1,14% à 1632,40 pence.

BASF chaudement recommandé

Le chimiste allemand BASF, en tête du Dax, profitait (+1,47% à 66,26 euros) de notes d'analystes relevant leurs recommandations sur le titre.

Le pétrole recule, l'euro baisse, le bitcoin se stabilise

Les prix du pétrole continuaient de refluer en raison des craintes entourant le variant Delta et à deux jours du sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés.

Vers 08H25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 74,53 dollars, en baisse de 0,20% par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril de WTI pour le même mois cédait 0,15% à 72,80 dollars.

L'euro baissait de 0,16% face au billet vert, à 1,1906 dollar.

Le bitcoin restait stable (+0,9% à 34.986 dollars).

afp/al