Paris (awp/afp) - Les marchés actions se ressaisissaient jeudi matin, après une séance plombée par diverses inquiétudes, et évoluaient dans le vert en Europe avant la décision de la Banque d'Angleterre.

Vers 10h30, Paris progressait de 0,73%, suivie de Francfort (+0,61%), Milan (+0,44%) et Londres (+0,24%).

Plus tôt en Asie, les marchés ont clôturé sur une note hésitante, alors que les investisseurs continuent de s'interroger sur le calendrier de la Réserve fédérale américaine et la réduction de son soutien monétaire. Tokyo a fini stable, tout comme Shanghai (+0,01%) et Hong Kong a grappillé 0,23%.

La veille à Wall Street, le Nasdaq, indice à forte coloration technologique, a clôturé à un record pour la deuxième séance de suite, tandis que le Dow Jones et le S&P 500 ont légèrement cédé du terrain.

La BoE, dont la décision est attendue à 11H00 GMT, doit trouver le ton juste pour rassurer les investisseurs inquiets de l'accélération de l'inflation sans brusquer ceux qui craignent un ralentissement de l'économie.

L'institut d'émission ne devrait pas toucher à ses taux (à un plus bas historique de 0,1% depuis le début de la pandémie de Covid-19) ou à son programme de rachats d'actifs.

Après des décisions unanimes ces derniers mois, les discussions deviennent plus houleuses entre les neuf membres du comité monétaire de la Banque avec d'un côté les "colombes", qui préfèrent soutenir l'économie en maintenant une politique monétaire souple et de l'autre les "faucons" qui défendent une hausse des taux.

Les mêmes divergences se font sentir au sein de la Fed, dont de nombreux membres s'expriment à tour de rôle cette semaine.

Mercredi, cinq banquiers centraux ont fait des déclarations "qui n'ont pas particulièrement perturbé les marchés", a estimé Tangi Le Liboux, stratégiste chez le courtier Aurel BGC. Selon lui, certains estiment que l'inflation sera transitoire et que le resserrement monétaire est encore loin, tandis que d'autres souhaitent une hausse des taux fin 2022 et une réduction des achats d'actifs assez tôt.

Autres éléments de l'agenda du jour, la publication des derniers tests de résistance bancaire de la Fed, les commandes de biens durables pour mai aux Etats-Unis et la dernière estimation du PIB américain au premier trimestre.

"Les commandes de biens durables aux Etats-Unis, ce n'est pas l'indicateur le plus important aux yeux des marchés", notent Christian Parisot et Jean-Louis Mourier, analystes pour Aurel BGC, néanmoins il "fournira une information importante : le montant des commandes non-honorées" et ainsi une idée des "tensions sur les chaînes d'approvisionnement".

En France, le climat des affaires en juin est au plus haut depuis la mi-2007. Et en Allemagne, le moral des entrepreneurs a poursuivi sa remontée en juin.

Sur le plan sanitaire, le Brésil vit une troisième vague de contaminations et a enregistré mercredi un nouveau record d'infections au Covid-19. En Israël, le Premier ministre a mis en garde contre une "nouvelle vague" de contaminations, imputée au variant Delta, alors que plus de la moitié de la population a reçu deux doses de vaccin.

Europcar refuse une prise de contrôle

La loueur de voitures Europcar (+4,23% à 0,45 euros) a refusé mercredi une offre de rachat de Volkswagen (+0,96% à 220,05 euros) le valorisant à 2,2 milliards d'euros, mais n'a pas pour autant fermé la porte au constructeur allemand.

Lloyds impassible

La banque britannique Lloyds (+0,14% à 47,07 pence) va fermer 44 agences à cause de l'accélération de la numérisation, mais est accusée de priver les communautés locales d'accès aux services bancaires et à l'argent liquide.

Siemens ne convainc pas

Le conglomérat allemand Siemens (-1,11% à 135,34 euros) a annoncé à ses investisseurs jeudi une hausse de ses objectifs financiers et sa volonté de mieux rémunérer ses actionnaires.

Le pétrole sur sa lancée, le bitcoin et l'euro se stabilisent

Les cours du pétrole poursuivaient leur progression jeudi matin, soutenus par le recul plus important que prévu des stocks de pétrole brut aux États-Unis.

Vers 10h30T, le baril de Brent, référence européenne du pétrole brut, était en hausse de 0,73% à 75,74 dollars.

A New York, le baril de WTI pour le mois d'août, prenait 0,59% à 73,51 dollars.

Le bitcoin se stabilisait autour de 34'000 dollars (-0,16%) après son rebond de la vielle.

L'euro était stable face au dollar (+0,05% à 1,1938 dollar).

afp/jh