Paris (awp/afp) - Les marchés d'actions mondiaux étaient orientés à la baisse mercredi, comme les jours précédents, inquiets quant au regain de la pandémie de Covid-19 et à la réponse des banques centrales à l'inflation.

La Bourse de New York s'orientait vers une ouverture dans le rouge. Les contrats à terme des principaux indices perdaient de 0,34% à 0,47% vers 12H45 GMT.

Les indices européens, qui avaient commencé nettement dans le vert, étaient pris d'aversion au risque: Paris se repliait de 0,39% et Francfort de 0,77%. En Allemagne, le moral des entrepreneurs a baissé en novembre pour la cinquième fois d'affilée face à la hausse des infections au Covid-19 et aux pénuries persistantes. Londres et Milan étaient proches de l'équilibre. A Zurich, le SMI gagnait 0,19%.

En Asie, les marchés chinois sont restés prudents et Tokyo s'est replié.

"De manière générale, la conjoncture continue de perdre de l'élan", commente Jens-Oliver Niklasch, économiste chez la banque publique LBBW, après la publication de l'indice IFO du moral des entrepreneurs allemands.

"Pour l'instant, la situation liée au Covid, les questions autour des chaînes d'approvisionnement et la hausse de l'inflation devraient peser sur les entreprises", poursuit-il, s'attendant à une "fin de l'année [qui] risque d'être peu réjouissante".

En Europe, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) redoute 700.000 morts supplémentaires jusqu'au printemps 2022. L'agence de l'UE chargée des maladies a appelé mercredi les États membres à prendre "urgemment" des mesures.

Face à la baisse de l'efficacité des vaccins après six mois, Tangi Le Liboux, stratégiste à Aurel BGC, craint aussi une "désorganisation plus durable que prévu des chaînes d'approvisionnement" et s'interroge sur l'"impact potentiel sur l'inflation".

Cette dernière est d'autant plus surveillée qu'elle semble être plus durable qu'anticipé par les banques centrales, notamment aux États-Unis où les voix en faveur d'une accentuation du resserrement monétaire se font de plus en plus entendre.

Dans ce contexte, le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed sera particulièrement scruté mercredi soir par les investisseurs.

Le marché américain étant fermé jeudi pour Thanksgiving, tous les indicateurs de fin de semaine seront publiés ce mercredi, parmi lesquels une seconde estimation du PIB au troisième trimestre, les commandes de biens durables en octobre, les dépenses de consommation au cours du même mois et le baromètre favori de la Fed, l'indice des prix PCE d'octobre.

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a estimé que l'inflation devrait se modérer l'année prochaine et retomber à 0,2% ou 0,3% sur un mois au second semestre 2022.

La tech encore délaissée ___

Les valeurs du secteur des technologies continuaient de perdre du terrain mercredi, après un repli amorcé lundi.

"La confiance des investisseurs" a été "ébranlée" par "la perspective d'un renforcement des restrictions liées au coronavirus en Europe", selon Michael Hewson, ce qui pèse sur les actifs risqués comme les actions tech.

A Paris, Dassault Systèmes était en baisse de 3,17%, Worldline de 2,23% et Capgemini de 1,90%, les trois occupants les dernières marches du CAC 40.

A Londres, Darktrace perdait 3,93%. La société britannique de cybersécurité a été interpelée sur son modèle et la trajectoire tumultueuse de son action pendant sa première AG de société cotée mercredi.

Du côté du pétrole et du bitcoin ___

Les prix du pétrole étaient proches de l'équilibre vers 12H35 GMT: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier cédait 0,09% à 82,24 dollars, et celui de WTI pour le même mois lâchait 0,03% à 78,48 dollars.

La monnaie européenne (-0,30% à 1,1213 dollars à 12H35 GMT) recommençait à chuter après un rebond la veille, et touchait un nouveau plus bas depuis juin 2020, face à la poussée de Covid-19.

Le bitcoin perdait 1,86% à 56.640 dollars.

afp/rp