New York (awp/afp) - Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont diminué pour la deuxième semaine d'affilée, mais moins que prévu par les analystes, selon l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) mercredi.

Les stocks de brut sont descendus de 400.000 barils à 484,7 millions de barils (Mb) la semaine dernière, indique le rapport hebdomadaire de l'EIA, qui a été établi avant le piratage informatique qui a conduit à la fermeture de l'immense oléoduc de Colonial Pipeline. Les analystes interrogés par Bloomberg avaient tablé sur une baisse médiane de 2,1 millions de barils.

Les stocks d'essence ont légèrement augmenté de 400.000 barils alors que les analystes estimaient qu'ils seraient stables.

Enfin, les stocks de produits distillés, qui avec le gazole sont la locomotive du trafic commercial, ont diminué de 1,7 million de barils, un chiffre proche des attentes qui étaient d'une baisse médiane de 1,5 million de barils.

Déjà en hausse avant la diffusion du rapport, le baril de WTI progressait de 2% à 66,58 dollars vers 14H45 GMT. La hausse était plutôt provoquée par le mouvement de panique des automobilistes dans certains États du sud-est du pays qui se ruaient sur les stations-service craignant que la fermeture de l'oléoduc de Colonial Pipeline depuis six jours pose des problèmes de ravitaillement.

Le système informatique de ce très important réseau d'oléoducs qui transporte du diesel, de l'essence et du kérosène, à travers les États-Unis a été victime d'une cyberattaque et n'avait toujours pas complètement rouvert mercredi.

Les exportations américaines de brut ont fortement diminué, reculant de 2,3 millions de barils par jour (Mb/j) pour s'établir à 1,8 Mb/j.

Les importations sont restées stables à 5,4 Mb/j.

La consommation de produits pétroliers a nettement diminué de 2,2 Mb/j par rapport à la semaine d'avant pour s'établir à 17,5 Mb/j. Sur une moyenne de quatre semaines, elle est toutefois supérieure de 23% à ce qu'elle était à la même période l'an dernier, au début de l'épidémie.

Le taux d'utilisation des capacités des raffineries a un peu ralenti à 86,1% au lieu de 86,5%, ces dernières traitant en moyenne 15 Mb/j.

La production de brut a légèrement augmenté, de 100.000 barils par jour à 11 Mb/j.

Dans les cuves de Cushing dans l'Oklahoma (Centre sud), où se trouve le pétrole WTI coté à New York, les réserves ont diminué de 400.000 barils à 45,9 Mb.

afp/rp