New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont moins baissé que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis mais ceux d'essence ont plus reculé qu'attendu et la production a repris son déclin, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 10 juin, les réserves commerciales de brut ont reculé de 900.000 barils à 531,5 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur un recul de 2,325 millions.

En revanche, dans un contexte d'espoir de réduction de l'offre mondiale, le recul annoncé par le DoE est plus favorable que les estimations de la fédération American Petroleum Institute (API) qui avait fait part la veille d'une hausse de 1,1 million de barils de brut.

A ce palier, les réserves américaines de brut s'affichent en hausse de 13,6% par rapport à la même période de 2015 et restent à "des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année", comme l'a une nouvelle fois noté le DoE.

De leur côté, les stocks d'essence ont baissé de 2,6 millions de barils, alors que les experts de Bloomberg ne comptaient que sur un déclin de 175.000 barils et que l'API annonçait même une hausse de 2,2 millions de barils.

Ils sont tout de même bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affichent en hausse de 8,8% par rapport à la même période en 2015.

Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont avancé de 800.000 barils, entre les prévisions des experts de Bloomberg, qui tablaient sur une stagnation, et les estimations de l'API, qui avait annoncé un bond de 3,7 millions.

Elles progressent de 13,9% par rapport à l'an dernier et restent également bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

- Les raffineries ralentissent -

Très surveillée par les analystes, la production américaine, qui avait interrompu la semaine précédente un déclin continu depuis trois mois, a repris sa baisse en reculant de 29.000 barils par jour (bj) à 8,716 mbj.

Egalement étudiées de près, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, ont avancé de 900.000 barils à 66,5 millions.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 700.000 barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,4 mbj de produits pétroliers, soit 3,6% de plus que l'année précédente à la même époque.

Durant la même période, la demande de produits distillés a baissé de 2,6%, et celle d'essence a monté de 2,9%, dans les deux cas sur un an.

Les raffineries américaines ont un peu ralenti leur cadence, fonctionnant à 90,2% de leurs capacités contre 90,9% la semaine précédente.

Vers 14H50 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet, en baisse avant les chiffres du DoE, réduisait ses pertes et ne perdait plus que 29 cents à 48,20 dollars.

afp/rp