Zurich (awp) - Entre recettes en recul et charges alourdies, la Banque cantonale d'Argovie (AKB) a rendu au 1er semestre une copie plus terne du point de vue opérationnel, en comparaison annuelle. Le bénéfice net a cependant bondi d'un quart (+26%) à 86,4 millions de francs suisses, un pic historique atteint grâce à des réserves pour risques bancaires généraux réduites des deux tiers.

De janvier à juin, les revenus se sont tassés de 1,2% sur un an à 209,2 millions de francs suisses, indique jeudi l'AKB, rappelant que la base de comparaison avec l'exercice "record" 2020 est défavorable.

Principale activité de la banque, les opérations d'intérêt ont généré des recettes ayant stagné (+0,6%) à 153,2 millions de francs suisses. Malgré une dissolution de provisions de 0,9 millions, le résultat net tiré des crédits a reculé de 4,1% à 154,1 millions.

La croissance enregistrée dans les commissions (+6,9%), le négoce (+6,5%) et les "autres résultats ordinaires" (+36,4%) n'a pas permis de redresser la barre à l'échelle du groupe.

Les efforts de recrutement ainsi que des coûts de marketing plus élevés ont entraîné une progression des charges de 2,1% à 102,5 millions de francs suisses. Le rapport entre les dépenses et les recettes a été détérioré de 1,6 point de pourcentage à 49%.

Le résultat opérationnel s'est étiolé de 2,9% à 102,1 millions, précise l'établissement argovien.

L'AKB affichait à fin juin des volumes hypothécaires de 22,21 milliards de francs suisses, en progression de 1,5% sur six mois. Les dépôts de la clientèles ont bondi de 7,6% à 20,27 milliards, pour une somme au bilan renforcée de 5,1% à 31,78 milliards.

Dans son rapport intermédiaire, la banque se félicite du renforcement de l'activité de crédit auprès des petites et moyennes entreprises, malgré des politiques d'octroi et de risque inchangées.

La direction se montre confiante pour le deuxième semestre, sans toutefois se risquer sur le terrain des prévisions chiffrées. Cet optimisme repose sur la reprise de l'économie argovienne, portée par le secteur industriel et la pharma, laissant entrevoir une croissance annuelle du PIB cantonal de 4,5% contre 4% pour la Suisse.

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