Berlin (awp/afp) - Le groupe de médias et d'édition Bertelsmann a de nouveau gonflé ses bénéfices en 2016, restant fidèle à sa stratégie de développement dans le numérique et à l'international.

"Ce que nous avons à faire dans les prochaines années est en fait ce que nous avons fait ces dernières années", a expliqué mardi à des journalistes le patron de Bertelsmann Thomas Rabe.

Son objectif d'un bénéfice net dépassant pour la deuxième année consécutive un milliard d'euros a été rempli, puisqu'il s'est établi pour 2016 à 1,14 milliard d'euros, en petite hausse de 2,6% sur un an.

Cette performance, freinée par des impôts plus importants, a néanmoins été soutenue par un meilleur résultat opérationnel, puisque son bénéfice brut d'exploitation a atteint le niveau record de 2,57 milliards d'euros, contre 2,49 milliards d'euros en 2015.

Le chiffre d'affaires du groupe propriétaire de RTL, de nombreux magazines comme Geo ou Gala, mais aussi de la maison d'édition Penguin Random House, a en revanche reculé d'un petit 1% à 17 milliards d'euros. Bertelsmann explique cela surtout par un effet des taux de changes, avec notamment la chute de la livre ayant suivi le choix du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne.

Depuis qu'il a pris les rênes du groupe familial en 2012, Thomas Rabe a lancé pour quatre milliards d'euros d'investissements pour rattraper le retard pris dans le numérique et ouvrir davantage le groupe sur d'autres marchés que l'Allemagne.

Dans les chiffres, cela doit se traduire à l'horizon 2020 par un chiffre d'affaires de quelque 20 milliards d'euros généré à 40% (contre 30% actuellement) par ce qui est considéré comme des activités en croissance, essentiellement le numérique (journalisme en ligne, e-commerce etc.), mais aussi sa nouvelle activité dans les logiciels éducatifs, avec une sortie totale d'activités jugées en déclin, comme son historique activité de clubs littéraires, déjà réduite à portion congrue.

D'un point de vue géographique, la priorité est donnée d'abord aux Etats-Unis, lieu de la moitié des investissements de Bertelsmann, mais aussi à la Chine, l'Inde et le Brésil. D'ici 2020, le groupe veut réaliser environ 60% de ses activités en Europe et grimper à 40% à l'international (dont 30% aux Etats-Unis).

En attendant, pour l'année 2017 en cours, Bertelsmann ne s'est pas montré précis sur ses objectifs financiers, se contentant d'indiquer vouloir augmenter bénéfices et revenus avec un niveau de rentabilité maintenu à un niveau élevé.

afp/jh