Stella Qiu fait le point sur les marchés européens et mondiaux pour la journée à venir.

Les investisseurs obligataires ont peut-être trouvé un certain réconfort dans l'absence bénigne de données sur les prix à la production aux États-Unis, mais un duo de rapports sur l'IPC en Grande-Bretagne et aux États-Unis devrait décider si les ventes incessantes sur le marché obligataire mondial reprennent.

Et les risques pour l'inflation semblent carrément à la hausse, avec Donald Trump prêt à retourner à la Maison Blanche et à publier un blizzard de décrets lundi prochain. Certains analystes ont averti que même un résultat consensuel pour l'IPC américain ne soulagera pas la pression baissière sur les obligations.

En Asie, les actions ont eu du mal à s'orienter. L'indice MSCI le plus large des actions de l'Asie-Pacifique hors Japon a baissé de 0,1%, tandis que le Nikkei japonais a oscillé entre gains et pertes, mais est resté stable en dernier lieu.

Les contrats à terme sur les actions américaines sont restés stables, tandis que les contrats à terme paneuropéens STOXX 50 ont augmenté de 0,1 % et les contrats à terme britanniques FTSE ont augmenté de 0,2 % avant les données sur les prix à la consommation britanniques attendues à 0700 GMT.

L'inflation globale devrait rester stable à 2,6 % en décembre, tandis que la mesure de base devrait diminuer légèrement à 3,4 % contre 3,5 % le mois précédent, selon un sondage Reuters.

Toute hausse proposerait aux spéculateurs une excuse parfaite pour vendre à découvert les obligations d'État, dont les rendements ont atteint leur plus haut niveau depuis 16 ans, sur fond d'inquiétudes quant à la santé budgétaire de la Grande-Bretagne sous la direction de la ministre des finances, Rachel Reeves.

Cela mettra également la pression sur la livre, qui est coincée près d'un creux de 14 mois et qui teste un niveau graphique clé de 1,2056 $.

Le prochain obstacle, probablement plus important, pour les investisseurs est la publication de l'IPC américain. Les prévisions tablent sur une hausse mensuelle de 0,2 % de l'indice de référence, avec une fourchette étroite de 0,2 % à 0,3 %.

Une hausse de 0,3 % ou plus déclencherait une nouvelle vague de ventes massives de bons du Trésor, les rendements à 10 ans se dirigeant vers la barre des 5 %, ce qui aurait pour effet de faire grimper le dollar et d'affaiblir les actions. Les opérateurs réduiront encore les attentes d'assouplissement de la politique de la Réserve fédérale cette année, par rapport aux 29 points de base actuels.

Un taux de 0,2 % ou moins entraînera probablement un léger retour de l'appétit pour le risque et une reprise des obligations.

Les résultats du quatrième trimestre 2024 aux États-Unis débuteront également mercredi, avec les résultats de certaines des plus grandes banques américaines, dont Citi et JPMorgan.

On s'attendait à ce que les créanciers publient des bénéfices plus élevés, alimentés par des transactions et des échanges robustes. Compte tenu des attentes élevées, le risque de ne pas atteindre les objectifs est important.

Principaux développements susceptibles d'influencer les marchés mercredi :

-- Indice des prix à la consommation du Royaume-Uni pour le mois de décembre

-- Indice des prix à la consommation en France pour le mois de décembre

-- Les chiffres de la production industrielle de la zone euro pour le mois de novembre

-- Indice des prix à la consommation américain de décembre

-- Le président de la Fed à New York, John Williams, prononce un discours, ainsi que le président de la Fed à Chicago, Austan Goolsbee, et le président de la Fed à Richmond, Thomas Barkin.