La Table ronde mondiale sur la dette souveraine, officiellement lancée fin 2022 pour aider à accélérer les progrès en vue de décrocher un traitement de la dette des pays en défaut de paiement, s'est réunie mercredi lors des réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.
Coprésidée par le FMI, la Banque mondiale et l'Afrique du Sud, qui préside actuellement le Groupe des 20 principales économies, elle comprend des créanciers, des pays emprunteurs, des dirigeants du secteur privé, des experts en matière de dette et des conseillers financiers et juridiques.
Les coprésidents ont fait état mercredi de certains progrès sur certains aspects du processus de restructuration de la dette, notamment la clarification du fait que les pays débiteurs qui font l'objet d'une restructuration mais qui ne sont pas en défaut de paiement envers leurs créanciers bilatéraux officiels peuvent demander une suspension du service de leur dette. Les pays débiteurs avaient insisté pour obtenir l'assurance que cet allègement de la dette serait possible.
Le FMI a annoncé mercredi que les pressions économiques liées aux nouvelles taxes américaines élevées feront passer la dette publique mondiale au-dessus des niveaux atteints pendant la pandémie, pour atteindre près de 100 % du PIB mondial d'ici la fin de la décennie, alors que le ralentissement de la croissance et les tensions commerciales pèsent sur les budgets des gouvernements.
Le dernier Fiscal Monitor du FMI prévoit que la dette publique mondiale augmentera de 2,8 points de pourcentage pour atteindre 95,1 % du PIB mondial en 2025, puis 99,6 % du PIB mondial d'ici 2030. (Reportage d'Andrea Shalal)