Production mondiale 2010-2011 (graines) :
60,39 millions de tonnes (Mt.). Dont UE : 34%, Chine : 22%, Canada : 21%, Inde : 12%. Prévisions 2011-2012 (janvier 2012) : 60,28 Mt.
Consommation mondiale 2010-2011 (graines) :
61,39 Mt. Dont UE : 38%, Chine : 24%, Inde : 12%, Canada : 10%, Japon : 4%. Prévisions 2011-2012 (janvier 2012) : 60,44 Mt.
Exportations mondiales 2010-2011 (graines) :
10,83 Mt. Dont Canada : 67%.
Importations mondiales 2010-2011 (graines) :
10,18 Mt. Dont Japon : 21%, Chine : 20%, UE : 20%.
Stocks de fin de saison 2010-2011 :
6,27 Mt. Prévisions fin 2011-2012 : 5,79 Mt.

Cotation :
ICE Future Canada (canola*) en dollars canadiens/tonne.
* Le canola est une variété de colza cultivée au Canada (contraction de « Canadian oil, low acid »).

La culture du colza s’est développée en Europe avec l’essor du biodiesel.

L’offre
Le colza est cultivé pour ses graines, d’où l’huile est extraite par trituration. Les résidus des graines peuvent être transformés en tourteaux destinés à l’alimentation animale. L’huile de colza est la troisième produite dans le monde après l’huile de palme et l’huile de soja.
L’Union européenne, le Canada et la Chine concentrent les trois quarts de la production mondiale. Sur les trois, seul le Canada est exportateur net : il assure à lui seul les deux tiers des exportations. L’Australie et l’Ukraine ont une production très largement inférieure, mais également tournée vers l’exportation, ce qui leur donne un certain poids dans le commerce international.

La demande
L’huile de colza est principalement utilisée pour la production de biodiesel et pour l’alimentation humaine (huile à friture, margarine…) ; mais aussi dans certaines industries : cosmétiques, solvants, plastiques... La demande en tourteaux, source de protéines et de minéraux pour les aliments d’élevage, est quant à elle liée à la consommation de viandes et aux prix des aliments concurrents. L’Union européenne est le premier consommateur de colza : 36% de la demande mondiale de graines et 40% de celle d’huile de colza. Bien que première productrice mondiale, elle est aussi importatrice nette. La part de véhicules diesel en Europe conduit à une demande importante, alors que d’autres pays comme les Etats-Unis privilégient la filière bioéthanol, pour les moteurs essence.

L’évolution
Les variations de la demande en colza sont en partie liées aux politiques énergétiques qui influent sur l’usage du biodiesel – notamment dans l’Union européenne, où la filière compte pour les deux tiers de la demande en huile de colza. L’essor du biodiesel a ainsi conduit à une augmentation des superficies de champs de colza en Europe (Allemagne et France en particulier) en quelques années. La demande européenne a cependant légèrement reculé au cours de la campagne 2010-2011 et la tendance pourrait se poursuivre pour 2011-2012. Au niveau mondial, les stocks, orientés à la baisse depuis 2010, soutiennent les cours à des niveaux relativement élevés. A Paris, le colza s’échangeait à plus de 450 euros la tonne en janvier 2012, un peu en deçà des plus de 500 euros atteints un an plus tôt ; mais entre début 2009 et début 2010, ils stagnaient sous les 300 euros. Sur l’ICE Future Canada, les cours évoluaient autour de 520 dollars canadiens la tonne de graines de canola* en janvier 2012. Les cours du colza sont aussi influencés par les autres marchés d’oléagineux, les différentes huiles végétales pouvant se substituer entre elles en fonction de leurs prix respectifs.