Les marchés des matières premières font désormais l’objet de toutes les attentions. Politiques, bien sûr, compte tenu de leur influence sur les économies nationales comme sur le pouvoir d’achat des ménages. Financières, évidemment, car leur nouvelle volatilité présente de réelles opportunités. La tendance globalement haussière s’explique par les tensions entre offre et demande, sur une planète toujours plus peuplée, toujours plus consommatrice.
  • La question de l’énergie est un enjeu majeur de notre siècle… et la fébrilité des cours des énergies fossiles en est à la fois le reflet et le facteur.
    La consommation énergétique annuelle dans le monde est passée de 2 GTEP en 1950 à 11 GTEP en 2005. Et rien ne laisse présager un tassement de la demande, loin s’en faut, compte tenu du développement économique rapide de pays émergents et de l’évolution démographique. Or, le pétrole représente à lui seul 35 % de l’énergie consommée dans le monde. En 2007, les cours du pétrole ont battu tous les records historiques. Aujourd’hui, des spécialistes envisagent des cours à 100 ou 150 dollars à moyen terme… Le gaz naturel suivrait la même pente ascendante, quoique à un rythme moins soutenu.
     
  • Les métaux ont également connu une flambée sans précédent, battant un à un tous les records. Difficile de déterminer, pour chaque métal, s’il s’agit d’une bulle spéculative ou si ces dernières années exceptionnelles reflètent une tendance de fond. Néanmoins, une chose est certaine : les métaux étant essentiellement destinés à l’industrie, le développement rapide de pays émergents a une répercussion immédiate sur la demande, et donc sur les cours. Face à des besoins toujours croissants, l’offre peine parfois à suivre. Les manques d’investissements miniers, conflits sociaux, conflits internationaux ou catastrophes naturelles ont des répercussions d’autant plus brutales sur les marchés.
    Quant aux métaux précieux, outre leur usage industriel qui les rend sensibles aux mêmes types de facteurs, ils ont aussi un rôle de valeur refuge. C’est ainsi que l’or a pu bénéficier récemment de la faiblesse du dollar...
     
  • Nouvelles stars des marchés, les produits agricoles ont connu une hausse de leur cours moins spectaculaire que celle des métaux en 2006. Mais le développement des biocarburants, destinés à lutter contre la toute-puissance du pétrole, devrait continuer d’entraîner avec lui des produits comme le maïs, le blé ou le soja. À plus court terme, les produits agricoles subissent généralement une volatilité importante, liée notamment aux conditions climatiques, qui ouvre des opportunités spéculatives. Ils sont également très sensibles aux politiques agricoles des États, comme les droits de douanes ou les quotas.

Autant de marchés à mieux connaître, pour anticiper leur tendance en fonction de l’actualité financière, économique et politique.