Cher membre,

Les raisons ont été nombreuses pour justifier la récente baisse des places boursières européennes : indices PMI décevants en zone euro, PIB américain en repli de 2.9% au T1 et spéculations au sujet d’un resserrement monétaire plus tôt que prévu aux Etats-Unis (premier trimestre 2015). Paradoxalement, ce sont les indices américains qui ont le mieux résisté. La prudence devrait rester de mise cette semaine dans l’attente d’une batterie de statistiques, de la décision de la BCE sur les taux et du rapport sur l’emploi américain.


Indices

Sur la semaine écoulée, les principaux indices européens ont cédé plus de 2% en moyenne, la palme revenant à l’indice grec qui a décroché de plus de 7%. Le CAC40 a perdu 2.3% et le DAX 1.7%. Aux Etats-Unis, le DOW JONES a cédé 0.56% et le S&P 500 seulement 0.1%. En revanche, le NASDAQ 100 a terminé sur un nouveau plus haut, avec une performance hebdomadaire de 1.1%.


Matières premières

Stabilité générale des matières premières au cours de ces dernières séances. Le CRB (indice mondial) fait du surplace, à l’image de l’immobilisme des contrats principaux (pétrole, métaux précieux). Les contrats sur le pétrole consolident légèrement, avec un Brent à 113 USD le baril et un WTI à 106 USD. L’or et l’argent n’ont pas prolongé leur développement graphique haussier et voient, par conséquent, une neutralisation de leur cotation à 1320 USD pour l’or et 21 USD pour le métal gris.


Marché obligataire

La détente était de mise sur le marché obligataire la semaine dernière. L’OAT et le Bund se rapprochent de leurs plus bas historiques (1.66% et 1.17% le 05 Février 2013) et finissent respectivement à 1.71% et 1.26%.
Les références espagnole, italienne et grecque ont suivi le même mouvement pour finir à 2.64%, 2.83% et 5.87%. Seul le taux portugais est resté stable à 3.56%.

Le T-bond s’est quant à lui aussi détendu de quelques points de base pour terminer à 2.54%, toujours ancré dans la zone comprise entre 2.40% et 2.7%.


Marché des changes

L’euro s’est globalement bien comporté face à ses principales contreparties, en gagnant plus de 100 points contre le dollar à 1.3650 USD et face aux monnaies du nord de l’Europe. La monnaie unique s’échange à 9.18 couronnes suédoises (SEK) contre 8.75 en début d’année, un plus haut de deux ans.
Toujours sur son zénith, la livre sterling reste sur ses sommets de cinq ans face au dollar, au dessus des 1.70 USD, preuve de la bonne santé du Royaume Uni même si elle n’est pas forcément homogène sur tout le territoire britannique.


Evolution de l'euro par rapport à d'autres contreparties européennes



En blanc : EUR/SEK
En vert : EUR/NOK
En jaune : EUR/GBP

La chute de confiance des monnaies nord-européennes (couronnes norvégienne et suédoise) contraste avec la performance de la livre sterling. Ce décalage de performance trouve son origine dans les différentes politiques de taux : hausse en Angleterre et anticipations baissières en Suède.


Analyse sectorielle

La sous-performance des places européennes a entrainé la quasi-totalité des valeurs du CAC40 dans le rouge la semaine dernière. Le secteur bancaire est particulièrement sanctionné, à quelques heures de la décision qui doit être rendue par les Etats-Unis sur l’amende infligée à BNP Paribas. On retrouve également en queue de peloton, la majorité des valeurs cycliques de l’indice parisien.
Le choix de l’équipe Zonebourse, de s’écarter du marché parisien pour son portefeuille PEA, est ainsi totalement justifié au vu des performances de ce dernier la semaine passée (+1.2% contre un CAC40 à -2.3%) mais également depuis le début de l’année (+7.2% contre +3.3% pour le CAC40 hors dividendes).


Statistiques économiques

Sur le vieux continent, les opérateurs auront plusieurs statistiques à digérer avant l’intervention du président de la BCE, jeudi. Celui-ci devrait présenter à cette occasion les modalités des opérations ciblées de refinancement à long terme (T-LTRO), dont le lancement est prévu en septembre. L’indice PMI manufacturier et le taux de chômage seront publiés mardi, puis le PIB de la zone euro ainsi que les prix à la production mercredi. L’indice PMI services viendra également animer la journée de jeudi. Enfin, les commandes industrielles allemandes clôtureront la semaine.
Malgré une semaine raccourcie de l’autre côté de l’Atlantique, fête nationale oblige, plusieurs indicateurs macroéconomiques seront surveillés. Mardi seront publiés l’indice ISM manufacturier et les dépenses de constructions, suivis le lendemain de l’enquête ADP et des commandes industrielles. La semaine se terminera avec plusieurs publications majeures : le rapport mensuel sur l'emploi, l'indice ISM services et la balance commerciale.


Les indices ont accompli une bonne première mi-temps annuelle

La première partie de l’année se termine largement dans le vert pour l’ensemble des indices mondiaux. Le comportement groupé des banques centrales aura permis de soustraire au marché toute tentative de volatilité, aidé également par les anticipations de reprise mondiale.
Néanmoins, le deuxième semestre pourrait voir apparaître en première ligne, la thématique de la remontée des taux aux Etats-Unis. Les investisseurs vont par conséquent rester concentrés sur l’évolution des prix outre-Atlantique. La Fed devra réfléchir à la façon optimale de gérer cette période de transition cruciale.

L'équipe Zonebourse garde un cap haussier et intensifie sa recherche pour sélectionner les meilleurs dossiers. Nos portefeuilles « PEA et International » réalisent à ce jour des performances respectives de 7.2% et 9.6% depuis le 1er janvier. Pour nous suivre en temps réel et connaître les prochains arbitrages, n’hésitez pas à vous abonner.