Les marchés américains ont consolidé hier leurs copieux gains de la séance de mercredi, à l'exception du Dow Jones qui a grappillé quelques points grâce à la bonne tenue du compartiment financier. Le principal temps fort de la journée, la décision de politique monétaire de la Fed, n'a pas réservé de surprises : la banque centrale a laissé inchangés ses taux tout en réitérant sa trajectoire de resserrement monétaire. Le discours n'a pas non plus varié : l'économie est solide, la hausse des taux sera graduelle. Plusieurs médias financiers américains se font en revanche l'écho d'une polémique qui enfle autour des conséquences de l'allègement du bilan de la banque centrale. De nombreux financiers estiment que la politique de réduction du portefeuille d'obligations de l'institution assèche le système à l'heure où la demande de liquidités est forte. Ils craignent que cela ne provoque une inflation des coûts d'emprunt lorsque l'économie ralentira. C'est un débat qui devrait resurgir dans les semaines à venir.
 
Dans le reste de l'actualité, on continue à se catapulter des avertissements à la figure entre Bruxelles et Rome et entre Bruxelles et Londres. Theresa May espèrerait toujours aboutir à un compromis dans les jours qui viennent pour sceller un accord d'ici la fin du mois. Les marchés asiatiques reculent presque tous, à l'exception de l'Inde, sur des craintes de ralentissement de la croissance chinoise à cause de la montée des barrières douanières.
 
Le rythme des publications trimestrielles d'entreprises va décliner à partir d'aujourd'hui, même si quelques dossiers intéressants sont encore sur les tablettes, comme Allianz dans l'assurance, Compagnie Financière Richemont dans le luxe et Atlantia dans les infrastructures. Aux Etats-Unis, TD Ameritrade est le seul nom d'envergure sur l'agenda du vendredi. Le CAC40 perd -0,8% en matinée, sous les 5 100 points.
 
Les temps forts économiques du jour
 
Après la production industrielle française (8h45), cap sur le Royaume-Uni à 10h30 avec le PIB mensuel, la production industrielle et la balance commerciale. Aux Etats-Unis, les prix à la production (14h30, consensus core +0,2%) précèderont l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan (16h00, consensus 98).
 
L'euro poursuit sa glissade conte le greenback à 1,13472 USD (-0,18%). L'or noir décroît aussi, à 60,53 USD pour le brut léger américain WTI et à 70,70 USD pour le Brent de Mer du Nord, qui perdent environ -0,4%. L'once d'or continue à perdre les cents gagnés dans la douleur ces dernières semaines, à 1 218 USD. On retrouve le taux du 10 ans américain à 3,224%, en légère baisse.
 
Les principaux changements de recommandations
 
·         Bryan Garnier entame le suivi d'Adyen à la vente en visant 490 EUR.
·         Jefferies abaisse de 690 à 680 GBp son objectif sur Beazley en restant acheteur.
·         Intermonte dégrade Freni Brembo de surperformance à neutre en visant 10 EUR.
·         Intermonte dégrade Fila de surperformance à neutre en visant 18 EUR.
·         Jefferies réduit de 127 à 115 EUR son objectif sur Henkel en restant à l'achat.
·         Goldman Sachs revalorise Hermès de 505 à 510 EUR en restant neutre.
·         HSBC passe de conserver à acheter sur Inchcape, revalorisé de 650 à 690 GBp.
·         Goldman Sachs abaisse de neutre à vendre son avis sur Kloeckner, en visant 7,40 EUR contre 11 EUR précédemment.
·         JP Morgan passe de neutre à surpondérer sur LafargeHolcim, revalorisé de 50 à 55 CHF.
·         Jefferies réduit de 55 à 49 EUR son objectif sur Legrand en restant à sousperformance.
·         Jefferies abaisse de 375 à 320 DKK son objectif sur H. Lundbeck, en restant à conserver.
·         AlphaValue passe d'acheter à accumuler sur ProSieben, avec un objectif réduit de 30,90 à 23,90 EUR.
·         Kepler Cheuvreux ajuste de 46,10 à 46,40 EUR son objectif sur Société Générale, en restant à l'achat.
·         Morgan Stanley revalorise Sodexo de 81 à 88 EUR en restant à souspondérer.
·         Goldman Sachs passe de vendre à neutre sur Stora Enso en visant 15,10 EUR.
·         DNB Markets passe de conserver à acheter sur Tele2, en visant 120 SEK.
·         Eurobank passe de neutre à acheter sur Terna Energy en visant 8 EUR.
·         Intermonte dégrade Tod's de neutre à sousperformance en visant 47 EUR.
·         Morgan Stanley passe de pondération en ligne à surpondérer sur Wirecard, revalorisé de 141 à 22 EUR.
·         Jefferies rehausse de 302 à 321 CHF son objectif sur Zurich Insurance en restant à conserver. 
 
L’actualité des sociétés
 
Encore une grosse série de publications trimestrielles, en particulier celles de Nexans, Natixis, Eurazeo, JCDecaux, Rubis, Keyrus, Aurea, Union Financière de France, Groupe FloThales aurait mandaté Lazard pour trouver preneur à sa division GPHSM dans le cadre du rachat de Gemalto. L'A220 d'Airbus commencerait à intéresser les loueurs américains. Lagardère met en vente sa division "sports". Edenred va racheter l'américain Corporate Spending Innovations pour 600 millions de dollars. Plastic Omnium annule 0,9% de son capital. L'AG d'Eutelsat vote le dividende de 1,27 EUR. bioMérieux rachète Hybiome. 
 
Le ministère public français a requis 3,7 milliards d'euros d'amende contre UBS, accusée d'avoir favorisé l'évasion fiscale de riches français. Telecom Italia n'atteindra pas ses objectifs et déprécie à grande échelle ses actifs, au grand dam de son actionnaire Vivendi. Le groupe d'aéronautique et de défense Leonardo confirme ses objectifs. Dans le luxe, Salvatore Ferragamo ne fait pas d'étincelles. Stada et Angelini en finale pour le rachat d'Upsa à Bristol-Myers Squibb. Walt Disney dépasse le consensus. Mea culpa et promesses de changements chez Google après les révélations sur le harcèlement. ThyssenKrupp avertit sur ses résultats. Des rumeurs laissent penser que l'ancien PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, aurait participé à une réunion avec des personnes qui sont à l'origine du scandale 1MDB il y a une dizaine d'années, ce qui n'en fait pas forcément un acteur mais ce qui montre qu'il n'était pas étranger à l'opération. Volkswagen veut proposer un véhicule électrique à moins de 20 000 euros.