Le Tribunal national du droit des sociétés (NCLT) a approuvé l'offre conjointe d'ArcelorMittal et du japonais Nippon Steel & Sumitomo Metal sur l'usine d'Essar Steel, a confirmé le numéro un mondial du secteur.

ArcelorMittal tente depuis plus de dix ans de pénétrer sur le marché indien de l'acier, un secteur en forte croissance, dominé par des sociétés locales, mais des problèmes administratifs combinés à des difficultés d'acquisition de terrains l'en avaient jusqu'à présent empêchée.

"Nous nous félicitons de la décision prise aujourd'hui par le NCLT à Ahmedabad", a déclaré ArcelorMittal dans un communiqué. "Nous espérons finaliser la transaction dès que possible."

Le NCLT a préféré l'offre soumise en octobre, à celle des fondateurs d'Essar Steel, qui proposaient de verser 543,89 milliards de roupies aux créanciers du sidérurgiste indien pour régler la dette et permettre à la société de sortir de la procédure de faillite.

"Nous continuons de croire que notre proposition de règlement (...) est la plus convaincante pour les créanciers d'Essar Steel", estime Essar dans un communiqué vendredi.

"Nous attendons une copie de la décision du NCLT et déciderons des prochaines étapes après l'avoir examinée ", ajoute Essar.

ArcelorMittal avait dit en octobre que la société paierait un total de 420 milliards de roupies au titre de la dette d'Essar Steel, ainsi qu'un investissement supplémentaire de 80 milliards de roupies.

Il avait ajouté compter porter la production d'Essar Steel à 8,5 millions de tonnes par an, contre 6,5 millions de tonnes actuellement, avant de passer celle-ci à 15 millions de tonnes par an à l'avenir, sans plus de précision sur le calendrier.

(Promit Mukherjee et Chris Thomas, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Marc Joanny)