Le constructeur allemand a annoncé le mois dernier une restructuration de ses activités, qui devrait passer notamment par des cessions d'actifs, afin de dégager les fonds nécessaires aux investissements massifs prévus dans le développement des véhicules électriques et autonomes.

Il a ainsi déclaré qu'il allait réfléchir à une vente totale ou partielle, à des partenariats ou à des coentreprises pour Renk, qui affiche une capitalisation boursière de 700 millions d'euros et appartient à 76% à la holding familiale Porsche, qui contrôle Volkswagen.

La banque américaine Citi a été choisie comme conseillère pour la vente de cette activité qui pourrait être valorisée 800 millions d'euros, dette incluse, ont dit les sources.

Ces dernières s'attendent à ce que les enchères soient lancées après les vacances d'été.

Volkswagen va probablement tenter de se tourner vers des fonds de capital investissement comme PAI, EQT, KKR, CVC, Bain et Advent et vers certains concurrents, parmi lesquels figurent Sumitomo Heavy, Mitsubishi, Rexnord, Timken et Allison Transmissions.

Renk étant fortement exposé au secteur de la défense puisqu'il fournit des systèmes de transmission pour chars et navires, l'acquéreur devra certainement provenir d'un pays de l'Otan, ont dit les sources.

La cession de Renk devrait être suivie de la vente de MAN Energy Solutions, qui fabrique des moteurs diesel pour bateaux et centrales électriques et dont la valeur est estimée à environ 3 milliards d'euros.

Les préparatifs de cette vente, dont le projet a aussi été annoncé le mois dernier, ne font que commencer et aucun conseiller n'a encore été sélectionné même si Rothschild semble le mieux placé, ont dit les sources.

Enfin, la vente de la marque de motos Ducati pourrait elle aussi être ensuite relancée, ont ajouté les sources.

Des porte-parole de Volkswagen, Citi et Rothschild ont refusé de s'exprimer.

(Arno Schütze, avec Edward Taylor; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)