Wall Street a passé sa journée à consolider, cependant, les échanges n'ont pas atteint le niveau de volatilité observé en Europe ce jeudi (2% en intraday).

Le Dow Jones perd -0,47% (ou 129Pts), le S&P500 -0,53% à 3.003, le Nasdaq -83Pts (-1%) et le Russel-2000 -1,20% (il retombe en territoire de correction).
En ce qui concerne le Nasdaq, on observe un 'avalement baissier', mais pas de rupture de support: la tendance haussière n'est a priori pas menacée, sauf qu'un 'pullback' aussi marqué sous les sommets peut préfigurer un épisode correctif.
Le 'VIX', retombé tout près de ses planchers annuels, vers 12 la veille s'est dégradé de 5,5% à 12,75 ce jeudi.
Cela demeure proche du niveau optimal, la confiance demeure très élevée... mais attention justement car il s'agit aussi de niveaux de 'complaisance' extrêmes alors que les incertitudes conjoncturelles et géopolitiques demeurent nombreuses.
Wall Street rebaisse paradoxalement parce que l'économie américaine va trop bien (surtout comparé au sombre tableau conjoncturel européen que nous ont brossé Mario Draghi et ses collègues ce jeudi).

Le Département du Commerce fait état d'une augmentation de 2% des commandes de biens durables aux États-Unis en juin, là où les économistes n'espéraient en moyenne qu'un rebond de 0,8%.

Ce rebond nettement plus fort que prévu intervient toutefois après une chute de 2,3% le mois précédent, chiffre révisé par rapport à une estimation initiale qui était de -1,3%.

En excluant les équipements de transport, catégorie particulièrement volatile et dont les commandes ont grimpé de 3,8% en juin, le niveau des commandes a augmenté de 1,2%, contre un consensus de +0,2%.

Le Département américain du Travail a dévoilé une baisse de -10.000 nouveaux inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage la semaine dernière, à 206.0000 contre 216.000 la semaine précédente (chiffre non-révisé).
Le S&P500 a été plombé par Ford -7,5%, Cimarex -4,1%, Concho -3,9%, Devon -3,6%, Valero -3,2%.
Le Nasdaq a subi le repli de Align Techno -27%, Tesla -14%, Citrix -5,6%, Paypal -5,1%, Xilinx -3,4%, Nvidia -3%, Facebook -1,9%, Intel -1,4%, Apple -0,8% (l'indice SOX des semi-conducteurs reperdait -1,8%).

Mais tout ceci passe presque au second plan car plusieurs résultats étaient très attendus, notamment ceux d'Intel et de Google.
Alphabet engrange un bénéfice net proche des 10Mds$ (de 9,95Md$ précisément) au deuxième trimestre, soit 14,21$/titre (11,1$ attendu) contre 4,54$ au T2 2018.
Le chiffre d'affaire atteint 38,94Mds$, en hausse de 19% par rapport au même trimestre de l'année précédente (le consensus tablait sur 38,15Mds$).
Google grimpait de +8% après cette publication.

Intel a annoncé un bénéfice net de 4,18Mds$ au deuxième trimestre, soit 0,92$ par action (contre 0,89$ estimé), à comparer avec 5,01Mds$ et 1,05$ par action au T2 2018

Le chiffre d'affaire s'est contracté à 16,51Mds$, contre 16,96Mds$ un an auparavant... mais les analystes tablaient un chiffre d'affaires de 15,68Mds$.
Le titre prenait +6,5% en transactions hors séance.
Starbucks a également dévoilé des ventes supérieures aux attentes en Chine (+5%) et aux Etats Unis, avec un bénéfice de 1,4Mds$ soit 1,12$/action.
Le titre prenait +5,5% 'hors séance'.

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