Vienne (awp/afp) - Le principal opérateur autrichien de téléphonie mobile, A1 Telekom (filiale du groupe Telekom Austria) proposera d'ici la fin du mois d'août à ses clients de régler leurs achats en cryptomonnaie, se présentant comme un "pionnier" européen dans ce domaine, a-t-on appris jeudi auprès de A1.

"Il s'agit encore d'un essai, mais s'il s'avère concluant, ce que nous croyons, nous élargirons notre offre", a indiqué à l'AFP Jochen Schützenauer, l'un des porte-parole du groupe, fournisseur historique d'accès internet et de téléphonie en Autriche.

Pour l'instant, seule une poignée des magasins de A1 sont équipés pour tester la demande, alors que de plus en plus de touristes asiatiques ou américains plébiscitent les devises dématérialisées, encore peu connues du grand public en Europe.

La compagnie autrichienne, qui fournit des forfaits téléphoniques à 5,3 millions de personnes dans ce pays de 8,8 millions d'habitants, présente sa démarche comme "pionnière" dans le domaine de la téléphonie en Europe.

Alors qu'il existe plus de 2000 cryptomonnaies sur le marché, A1 compte accepter uniquement les plus répandues d'entre elles, comme le Bitcoin, Litecoin ou Dash.

Une cryptomonnaie est totalement virtuelle et utilise la cryptographie pour sécuriser les échanges. Elle contourne les institutions financières et monétaires traditionnelles.

Ces dernières années, de plus en plus de boutiques et restaurants et certains sites de commerce en ligne se sont mis à accepter ces monnaies alternatives, sans que celles-ci se soient imposées comme un mode de consommation massif. La Nouvelle-Zélande a récemment publié un guide fiscal permettant aux entreprises de payer leurs salariés en cryptomonnaie.

"Le paiement liquide est un modèle obsolète", affirme Markus Schreiber, directeur marketing de A1 qui garantit une totale sécurité des transactions.

Lors du sommet du G7, en juillet, les ministres des Finances des pays membres avaient alerté sur les risques pour le système financier international d'ambitieux projets de monnaie numérique, comme le Libra annoncé par Facebook.

afp/buc