DUBAI, 11 septembre (Reuters) - Saudi Aramco a fait appel aux services de neuf banques pour mener à bien son projet d'introduction en Bourse, ont déclaré à Reuters deux sources proches de cette opération, qui devrait être la plus importante de ce type jamais réalisée dans le monde.

Tous les grands noms de la finance se sont battus pour obtenir une tranche de cette mise sur le marché qui, selon le plan initial du prince héritier saoudien Mohamed ben Salman, pourrait faire rentrer 100 milliards de dollars (91 milliards d'euros) dans les coffres du royaume.

L'Arabie saoudite prévoit de coter 1% du capital du géant pétrolier Saudi Aramco en Bourse de Ryad d'ici fin 2019 et 1% supplémentaire en 2020, ont dit à Reuters des sources proches du dossier en début de semaine.

Mohamed ben Salman veut, à terme, placer sur le marché 5% du capital du groupe. Cette introduction en Bourse (IPO) est un des principaux piliers du plan élaboré par le prince pour réduire la dépendance du royaume au pétrole, diversifier son économie et attirer des investissements étrangers.

Aramco a sélectionné JPMorgan, Morgan Stanley et la banque saoudienne National Commercial Bank, qui avaient déjà travaillé sur l'IPO avant que le processus ne soit suspendu, ont dit les sources.

Le groupe a également sollicité Bank of America Merrill Lynch Citi, Goldman Sachs, HSBC et Samba Financial Bank, ont poursuivi les sources.

Mohammed ben Salman avait annoncé en 2016 le projet de cession sur le marché de Saudi Aramco - via une cotation aussi bien en Arabie saoudite qu'à l'international.

Le processus avait été suspendu en 2018 après que Saudi Aramco a annoncé son intention de racheter 70% du capital du groupe de pétrochimie Saudi Basic Industries (Sabic) au fonds souverain saoudien PIF.

En juin Mohammed ben Salman a déclaré que le gouvernement restait déterminé à mettre en oeuvre l'introduction en Bourse de Saudi Aramco, disant qu'elle pourrait intervenir au cours de la période 2020-2021.

Fin août, cinq sources avaient dit à Reuters que le conseil d'administration de Saudi Aramco jugeait qu'une cotation à New York du géant pétrolier saoudien comportait trop de risques juridiques pour être envisagée. (Hadeel Al Sayegh, Davide Barbuscia, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Matthieu Protard)