Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait sans tendance claire mercredi à l'approche de la mi-journée, limitant ses pertes essentiellement grâce à ses poids lourds. Après avoir ouvert en légère hausse, son indice phare SMI a rapidement perdu du terrain et a glissé en territoire négatif, se rapprochant dangereusement des 10'000 points, avant de revenir puis d'osciller autour de l'équilibre.

"Les mouvements des derniers jours sur les indices européens montrent que les marchés veulent en finir avec les interminables négociations sino-américaines et celles relatives au Brexit", a indiqué dans une note le courtier Aurel BGC.

Des discussions marathon reprennent à Bruxelles pour tenter de trouver un accord avec Londres avant le sommet européen de jeudi. Alors qu'il ne reste plus que quelques heures pour négocier, "il n'est pas certain qu'un accord puisse être présenté lors du sommet qui démarre demain", prévient Aurel BGC.

En Italie, les commandes à l'industrie, en baisse depuis novembre 2018, ont enregistré en août une très forte chute, de 10% sur un an, en raison notamment de la faiblesse de la demande étrangère. Ce recul important confirme les inquiétudes qui pèsent sur la troisième économie de la zone euro.

Au Royaume-Uni, le taux d'inflation s'est maintenu à 1,7% en septembre, inchangé comparé au mois d'août et au plus bas depuis novembre 2016.

Sur le coup de 10h45, le Swiss Market Index (SMI) grignotait 0,05% à 10'053,81 points, après avoir marqué un plus bas à 10'023,26 points. L'indice pondéré Swiss Leader Index (SLI) s'enfonçait de 0,16% à 1538,02 points, alors que celui du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) était à quasiment à l'équilibre à 12'200,92 points. Sur les 30 principales cotations, seules neuf gagnaient du terrain, 20 en cédaient et une (Lonza) faisait du surplace.

Temenos (+0,8%), qui doit publier après la clôture son troisième partiel, avait ravi la première place à Roche (+0,7%).

Le laboratoire bâlois a largement concrétisé ses propres ambitions de croissance sur neuf mois et légèrement ajusté à la hausse ses objectifs de ventes pour l'ensemble de l'année. La Banque cantonale de Zurich a dans la foulée revu sa recommandation à la hausse et préconise désormais le bon de jouissance à l'achat (surpondérer).

Nestlé (+0,6%) soutenait également l'indice et se partageait la troisième marche du podium avec AMS. Le fabricant de semi-conducteurs autrichien a lancé un capteur de nouvelle génération, censé permettre aux producteurs d'appareils de mettre en place des solutions 3D plus facilement et à moindre coût.

Le troisième paquebot du SMI Novartis (-0,1%) prenait certes l'eau, mais évitait à l'indice phare de plus grosses pertes.

Le logisticien Kühne+Nagel (-0,3%) a annoncé la construction d'un centre logistique pour produits pharmaceutiques en Belgique.

Swiss Re (-0,1%) ne profitait visiblement pas du relèvement d'objectif de cours coup sur coup par Barclays et Commerzbank.

Kepler Cheuvreux a revu à la hausse l'objectif de cours du bon de participation Schindler (-0,1%) et confirmé "hold".

UBS (-0,7%) et Credit Suisse (-1,0%) ont vu le leur raboté par Morgan Stanley, qui confirme sa recommandation - respectivement neutre et positive - pour les deux titres.

Dans le wagon de queue, la troisième bancaire Julius Bär (-1,8%) tenait la lanterne rouge, derrière Partners Group et Sonova (-1,1% chacun), sans nouvelle particulière.

Sur le marché élargi, l'exploitant de boutiques hors-taxes Dufry (-2,3%) a décroché un contrat pour de nouvelles surfaces de vente à l'aéroport de Mexico.

Le conglomérat diversifié Conzzeta (-3,5%) a subi au 3e trimestre les effets du ralentissement conjoncturel global et des fluctuations de change, avec à la clé une contraction de 13% sur un an des recettes engrangées entre janvier et septembre.

Parmi les rares rescapés figurait le constructeur de machines d'emballages Bobst (+1,0%), qui a lancé un nouveau modèle de presse et d'impression, offrant un temps de réglage et de changement de travaux plus court.

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