Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note indécise mercredi, ne parvenant pas à poursuivre sur la lancée positive de la veille. Après avoir évolué en dents de scie autour de l'équilibre jusqu'en début d'après-midi, le SMI a opté pour le rouge, tout en terminant au-dessus de la barre des 10'000 points. L'attention des investisseurs s'est portée sur Roche après la publication des résultats intermédiaires.

A New York, Wall Street hésitait aussi sur la direction à prendre en matinée après le recul surprise de la consommation aux Etats-Unis en septembre.

Pour Michael Pearce de Capital Economics, cette soudaine faiblesse des ventes au détail est un signe que la consommation, locomotive de la croissance américaine, s'essouffle. "Ces chiffres confirment notre conviction que la croissance économique ralentit et pourrait tomber à 1% en rythme annuel au 4e trimestre, forçant la Fed à baisser à nouveau les taux d'intérêt d'un quart de point de pourcentage en décembre", a affirmé cet expert.

Les acteurs financiers observaient par ailleurs avec attention les développements autour du Brexit, à la veille d'un sommet européen crucial.

Le SMI a terminé en recul de 0,16% à 10'032,49 points, avec un plus bas à 10'000,93 et un plus haut à 10'082,16. Le SLI fini stable à 1540,52 points et le SPI a cédé 0,14% à 12'183,26 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 8 ont reculé, 21 avancé et Schindler a fini inchangé.

Les plus gros perdants du jour sont Roche (-1,6%), Partners Group et Sonova (chacun -1,2%) et Swiss Re (-0,7%). Ce dernier n'a pas profité du relèvement d'objectif de cours coup sur coup par Barclays et Commerzbank.

Roche a largement concrétisé ses propres ambitions de croissance sur les neuf premiers mois de l'année, affichant des recettes en hausse de 9%, ou 10% hors effets de changes, à 46,07 milliards de francs suisses. La direction a resserré son objectif de croissance à court terme dans le haut de la fourchette précédemment articulée. Dans la foulée, la BC de Zurich a relevé sa recommandation à "surpondérer" de "pondérer" et LBBW et DZ Bank ont relevé l'objectif de cours et confirmé respectivement "acheter" et "conserver".

Les deux autres poids lourds ont légèrement progressé. Novartis (+0,1%) s'est félicité de ce que le Jakavi répond au critère d'évaluation primaire en étude de phase III sur le rejet aigu du greffon contre l'hôte (GvHD). "Les résultats de l'étude REACH2 confirment que le Jakavi améliore significativement le taux de réponse global à 28 jours, comparé à la meilleure thérapie disponible" contre cette maladie, a affirmé le géant bâlois.

Pour Nestlé (+0,1%), à Vittel, un collectif d'associations a obtenu le réexamen d'un projet devant permettre à Nestlé Waters de continuer à puiser dans une nappe phréatique déficitaire, contraignant trois communes à pomper l'eau une dizaine de kilomètres plus loin.

Dans le camp des gagnants, Temenos (+2,9%) précède Sika et Credit Suisse (chacun +1,2%) et Clariant (+1,1%).

Juste après la clôture, Temenos a publié ses résultats au 3e trimestre avec un chiffre d'affaires de 229,1 millions de dollars inférieur aux 238,3 millions du consensus AWP.

Derrière Credit Suisse, UBS (+0,4%) a aussi tiré son épingle du jeu. Les deux grandes banques ont vu leur objectif de cours raboté par Morgan Stanley. Julius Bär (-0,2%) a en revanche cédé du terrain.

Sur le marché élargi, l'exploitant de boutiques hors-taxes Dufry (-0,5%) a décroché un contrat pour de nouvelles surfaces de vente à l'aéroport de Mexico.

Le conglomérat diversifié Conzzeta (-1,2%) a subi au 3e trimestre les effets du ralentissement conjoncturel global et des fluctuations de change, avec à la clé une contraction de 13% sur un an des recettes engrangées entre janvier et septembre.

Le constructeur de machines d'emballages Bobst (+2,2%) a lancé un nouveau modèle de presse et d'impression, offrant un temps de réglage et de changement de travaux plus court.

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