À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,09% à 5.696,9 points. Le Footsie britannique a perdu 0,61%, pénalisé par la hausse de la livre sterling. Le Dax allemand a gagné 0,32%, soutenu par le secteur automobile.

L'indice EuroStoxx 50 a grappillé 0,02%, le FTSEurofirst 300 a fini à l'équilibre et le Stoxx 600 a perdu 0,14%.

Les marchés ont évolué au gré des annonces contradictoires sur l'évolution des négociations entre l'Union européenne et le gouvernement britannique sur le Brexit, débouchant sur une incertitude sur ce dossier et à la prudence des investisseurs.

Les négociations, interrompues en début de nuit dernière après plus de 16 heures de discussions, ont repris mercredi pour tenter de parvenir à un accord de retrait susceptible d'être validé lors du Conseil européen de jeudi et vendredi.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré aux membres de son gouvernement qu'une chance demeurait de conclure un bon accord sur la sortie de l'Union européenne mais que des problèmes importants restaient à surmonter, a rapporté son porte-parole.

Selon des sources européennes, le compte rendu des discussions que Michel Barnier, négociateur en chef pour l'Europe, devait effectuer auprès des représentants des Vingt-Sept a été repoussé à 17h00 GMT.

Le marché est resté "volatil avec des annonces positives et négatives", a déclaré Mathias van der Jeugt, chargé de stratégie chez KBC. "La seule chose que vous puissiez clairement affirmer, c'est que Boris Johnson [le Premier ministre britannique] n'a jamais été aussi proche d'un accord sur le Brexit qu'il ne l'est actuellement."

VALEURS

Parmi les plus fortes baisses, l'indice Stoxx de la finance a perdu 1,14% et celui des ressources de base a cédé 0,75%. A l'inverse, le secteur automobile a enregistré la plus forte hausse (+1,53%), grâce à la hausse des immatriculations de voitures neuves en septembre en Europe.

Le groupe Volkswagen, qui a été le plus dynamique avec une envolée de ses ventes de 46,8%, a fini en tête du Dax à Francfort avec un gain de 3,12%.

Le groupe de services informatiques Atos a fini en tête du CAC 40 (+3,89%) après avoir annoncé un contrat avec Bayer portant sur la fourniture de services d'environnement de travail connectés.

Du coté du SBF 120, la biotech DBV Technologies a bondit de 8,52%, soutenu par un relèvement de recommandation d'Oddo à "achat" contre "neutre".

A WALL STREET

Les trois indices phares de Wall Street évoluent dans le désordre avec des variations limitées, pris entre des inquiétudes sur le commerce, la baisse surprise des ventes au détail et de bons résultats d'entreprises.

La Chambre américaine des représentants a voté mardi des mesures destinées à afficher une ligne dure à l'égard de la Chine en lien avec le mouvement pro-démocratie à Hong Kong, provoquant les regrets du gouvernement local et le mécontentement de Pékin.

Donald Trump a annoncé que l'accord commercial annoncé la semaine dernière était en cours de rédaction mais qu'il ne serait certainement pas signé avant sa rencontre avec Xi Jinping au Chili, lors du sommet de l'Apec, les 16 et 17 novembre 2019.

Les publications trimestrielles se poursuivent aux Etats-Unis, avec, notamment dans le secteur bancaire, les résultats de Bank of America qui grimpe de 2,20% après avoir publié un bénéfice supérieur aux prévisions.

LES INDICATEURS DU JOUR

Du coté des statistiques, les ventes au détail aux Etats-Unis ont reculé pour la première fois en sept mois en septembre, ce qui pourrait amener la Réserve fédérale à baisser de nouveau ses taux à la fin du mois.

Cet indicateur est "une preuve supplémentaire que la faiblesse du secteur manufacturier se répercute sur d'autres secteurs de l'économie", a déclaré Jim Baird chez Plante Moran Financial Advisors.

En zone euro, le ralentissement de l'inflation en septembre a été plus marqué qu'estimé initialement, tombant à son plus bas niveau depuis près de trois ans, et l'inflation au Royaume-Uni est restée inchangée en septembre à 1,7% en rythme annuel.

CHANGES

Le dollar est en baisse (-0,25%) face à un panier de devises internationales après les chiffres inférieurs aux attentes des ventes au détail, qui plaident en faveur d'une nouvelle baisse de taux aux Etats-Unis.

"La faiblesse de la statistique sera vue par les membres de la Réserve fédérale comme une mise en garde et une raison supplémentaire pour assouplir encore sa politique monétaire lors de la réunion d'octobre", a fait observer David Berson, économiste en chef chez Nationwide.

La livre sterling a touché un plus haut depuis la mi-mai, au-dessus de 1,28 dollar, en réaction à plusieurs informations évoquant des progrès sur les négociations du Brexit. Un journaliste de la radio-télévision irlandaise RTE a rapporté dans la journée que le parti conservateur nord-irlandais DUP avait accepté les dernières propositions en vue d'un accord, ce que la cheffe de file du parti a rapidement démenti.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement du Bund allemand à dix ans a fini au-dessus de -0,4%, un plus haut depuis fin juillet, le Royaume-Uni et l'Union européenne semblant se rapprocher d'un accord sur le Brexit.

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à 10 ans cède environ deux points de base à 1,7465% après avoir atteint la veille un plus haut d'un mois à 1,7780%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole remontent après leur repli de mardi face aux inquiétudes récurrentes sur les conséquences du ralentissement de l'économie mondiale pour la demande de brut.

Le cours du Brent oscille autour de 59,50 dollars le baril et celui du brut léger américain WTI, Western Texas Intermediate) prend 1,4% à 53,40 dollars.

Le marché attend la publication par l'American Petroleum Institute (API) des chiffres de stocks de brut hebdomadaires aux Etats-Unis, à 20h30 GMT.

(Édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga