Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a fini vendredi en légère hausse, restant prudente sur l'accord trouvé la veille à Bruxelles sur le Brexit et ayant aussi été freinée par le fort ralentissement de la croissance chinoise au troisième trimestre.

L'indice vedette Nikkei a clôturé en hausse de 0,18% à 22.492,68 points, son plus haut niveau depuis décembre 2018, tandis que l'indice élargi Topix a au contraire légèrement reculé (-0,13% à 1.621,99 points).

L'indice Nikkei était monté encore plus haut en matinée, avant d'être freiné par la nette décélération du Produit intérieur brut (PIB) chinois au troisième trimestre, à 6% sur un an, soit sa plus faible performance depuis au moins 27 ans.

Le PIB chinois a pesé sur la séance de vendredi à Tokyo, "mais l'impact a été limité car les investisseurs attendent des mesures fiscales pour doper l'économie chinoise", a déclaré à l'AFP Yoshihiro Okumura, de la société de gestion d'actifs Chibagin Asset Management.

Le marché nippon a aussi été soutenu par l'accord trouvé jeudi entre Londres et Bruxelles sur le Brexit, mais sans euphorie car le Premier ministre britannique Boris Johnson va devoir batailler pour faire accepter cet accord samedi par son Parlement.

Les investisseurs ont aussi digéré l'inflation du mois de septembre au Japon, qui a encore ralenti (+0,3% sur un an, hors produits frais), attisant encore un peu plus les spéculations sur d'éventuelles actions de la Banque du Japon à l'issue de sa prochaine réunion de politique monétaire le 31 octobre.

Du côté des valeurs

La plupart des secteurs ont progressé sur le Nikkei, notamment les matériaux, la distribution et l'énergie.

RAKUTEN EN FORME APRÈS NETFLIX: le groupe japonais de services internet a nettement progressé (+2,42% à 1.055 yens), après des résultats jugés rassurants de l'américain Netflix, alors que le groupe nippon est aussi présent sur son secteur du streaming vidéo à la demande.

NISSAN A GRIMPÉ MALGRÉ RENAULT: l'action du constructeur japonais Nissan a terminé sur un gain de 0,61% à 689 yens, les investisseurs ayant visiblement fait peu de cas des difficultés de son allié Renault, qui a abaissé la veille par surprise ses objectifs financiers pour l'exercice en cours.

LES COSMÉTIQUES NIPPONS FONT GRISE MINE: le titre du géant japonais des cosmétiques Shiseido, qui dépend beaucoup du dynamisme de la Chine, a fini en queue de l'indice Nikkei (-3,12% à 8.590 yens). Ses concurrents Kao (-1,34% à 8.260 yens) et Fancl (-1,68% à 2.812 yens) ont également souffert.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen s'appréciait légèrement par rapport au dollar, à raison d'un dollar pour 108,63 yens vers 07H50 GMT, contre 108,77 yens la veille après la clôture de Tokyo, point de référence pour les investisseurs nippons.

La monnaie japonaise reculait en revanche par rapport à l'euro, qui valait 120,87 yens vendredi contre 120,41 yens la veille.

L'euro était stable par rapport au dollar, à raison de 1,1126 dollar pour un euro, quasiment comme la veille à 19H00 GMT.

Les cours du pétrole étaient contrastés. Vers 07H42 GMT le prix du baril de brut américain WTI gagnait 0,19% à 54,03 dollars, tandis que celui du baril de Brent de la mer du Nord reculait au contraire de 0,27% à 59,75 dollars.

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