BELFORT (awp/afp) - Environ 2.000 personnes ont défilé samedi après-midi en soutien aux employés du site de Belfort de General Electric, visé par un plan social, sur fond de division syndicale, a constaté un correspondant de l'AFP.

Le défilé de quelque 2.000 personnes, selon le décompte de la préfecture, s'est mis en marche aux alentours de 14H30 sous la pluie pour arriver environ 45 minutes plus tard devant l'usine General Electric.

Outre la présence d'élus locaux, le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, participait à la manifestation, sans faire de déclaration.

Le RN avait aussi appelé ses sympathisants à se joindre à la manifestation, dénonçant dans un communiqué "un impitoyable chantage à l'emploi" de General Electric.

Le rassemblement a débuté sur la décision de la CGT de ne pas se joindre au défilé. Le syndicat a préféré retourner au piquet de grève devant l'usine et se désolidariser des syndicats Sud et CFE-CGC accusés par certains d'être des "vendus" à cause des discussions menées avec la direction.

Ce sont "les salariés et uniquement les salariés qui feront ce choix de rentrer en négociation (...)" portant notamment sur un "rallongement du délai de la négociation du plan social avec 300 emplois sauvés", a déclaré le délégué CFE-CGC Philippe Petitcolin, avant le départ de la manifestation, mettant en garde contre "les engagements de GE (qui) ne valent rien du tout".

Les salariés doivent se prononcer lundi sur deux nouvelles options de plan social proposées par la direction: l'une réduisant de 111 postes l'objectif initial de 792 suppressions de postes, l'autre le réduisant de 307 postes, mais en contrepartie d'un "plan de réduction de coûts et d'amélioration de la performance du site".

Les effectifs passeraient alors à fin 2020 à 1.079 employés dans le premier cas ou à 1.275 employés dans le second.

Si les salariés repoussaient lundi la seconde option, la direction prévient qu'elle soumettrait la première le 21 octobre à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte). La direction a appelé également les salariés à "lever au plus vite" les blocages des sites de Belfort et Bourogne" (Territoire-de-Belfort), à l'arrêt depuis une dizaine de jours.

Le 22 juin, environ 5.000 personnes avaient déjà manifesté à Belfort contre le "rouleau compresseur" de General Electric, qui emploie quelque 4.300 salariés à Belfort, dont 1.800 dans l'entité des turbines à gaz, visé principalement par le plan social.

cor-maj/ha/mcj