Volte-face. La coalition au pouvoir en Italie a retiré la garantie juridique accordée à ArcelorMittal lors de la reprise du site d'Ilva, dans les Pouilles, ce qui pourrait remettre en cause les engagements du groupe pour sauver la plus grande aciérie d'Europe. Le ministre italien de l'Industrie, Stefano Patuanelli, doit rapidement rencontrer les dirigeants d'ArcelorMittal. Ilva est à la fois le plus gros site sidérurgique d'Europe et une catastrophe environnementale. L'entreprise est restée sous administration publique pendant plusieurs années avant sa reprise par ArcelorMittal, qui s'est engagé à investir dans l'outil de production et à dépolluer progressivement le site, avec la garantie publique de Rome.

Semis sous surveillance. Le relèvement des perspectivs d'AMS et les échos positifs en provenance des négociations commerciales sino-américaines vont profiter au secteur des semiconducteurs. A surveiller, donc, STMicroelectronics et consorts aujourd'hui. 

Le match Value / Growth. Grands gagnants de ces dernières années, les valeurs de croissance sont les préférées de investisseurs. Mais pour combien de temps ? Retour en vidéo sur un possible retournement de tendance.

Azzaro et Mugler chez L'Oréal. Le groupe rachète à Clarins les droits des parfums Azzaro et Mugler, qui ont représenté environ 340 M€ de revenus en 2018, en comptant les autres entités de Clarins Fragrance, repris en totalité. Les modalités financières de l'accord n'ont pas été communiquées. La finalisation est attendue au premier trimestre 2020. L'Oréal s'offre ainsi les marques Angel, Alien, Azzaro Pour Homme, Chrome, Wanted et Wanted Girl.

Belle signature. Pernod Ricard a placé 1,5 Md€ d'obligations à 4, 8 et 12 ans, avec des coupons allant de 0 à 0,875%. La demande a représenté 10,3 Mds€. Il s'agit évidemment des taux les plus faibles jamais obtenus par la société, avec une moyenne de 0,46% pour les trois tranches. Les obligations feront l'objet d'une demande d'admission à la cote sur Euronext.

Confirmation. Thales serait en passe de solder le contentieux avec Kronoz, hérité de Gemalto, selon La Lettre A. Par ailleurs, le groupe a publié ses comptes trimestriels, après avoir prévenu la semaine dernière que ses résultats seraient moins reluisants que prévu.

Mauvaise passe. Imerys lance un avertissement et enregistre la démission de son directeur général, Conrad Keijzer. C'est Patrick Kron, le président, qui prendra les commandes pour assurer l'intérim. Le résultat net 2019 est désormais attendu en baisse d'environ 20%.

En bref en France. La justice a ouvert une procédure de sauvegarde à l'encontre d'EuropaCorp Films USA. Innate Pharma a livré les titres issus de sa levée de fonds en Europe et aux Etats-Unis. Nicox publie des données sur NCX470. Biocorp lance une seringue connectée. Klépierre, BioMérieux, Gensight, Fountaine Pajot, Europlasma, BigBen, Société Centrale des Bois et Scieries de la Manche et Altur ont publié leurs comptes.

Novartis solide. Le laboratoire a relevé ses prévisions 2019 en marge de la publication de ses résultats trimestriels. Novartis devrait afficher une croissance de ses revenus d'environ 10%, contre 5 à 9% précédemment envisagé, tandis que le résultat opérationnel devrait croître de près de 20%, en comparaison d'une fourchette de 10 à 15% auparavant.

Dans la tourmente. Infosys chute en bourse après avoir annoncé avoir reçu des dénonciations anonymes concernant les voyages de son CEO et certains autres éléments contraires à l'éthique. Le conseil d'administration a pris les devants en communiquant sur cet événement et en promettant que la lumière sera faite.

Ménage à trois. Les espoirs de mariage entre Just Eat et Takeaway.com seront-ils remis en cause par une surenchère inattendue de Prosus, qui propose de racheter le britannique 710 GBp par action en numéraire, soit une valorisation globale de 4,9 Mds£ ? Just Eat est engagé dans un mariage en actions avec Takeaway, qu'il entend honorer puisqu'il a repoussé l'offre de Prosus, la jugeant inférieure aux perspectives de son union en cours. L'action Just Eat flambe de 24% à 730 GBp en séance.

Première étape. Cardinal Health, McKesson, AmerisourceBergen et Teva trouvent un accord pour éviter un procès fédéral dans la crise des opiacés aux Etats-Unis : il leur en coûtera 260 M$ en numéraire, tandis que le groupe israélien va aussi fournir des médicaments de lutte contre la dépendance pendant dix ans et une facture maximale de 23 Mds$. Ce compromis ne solde pas tous les contentieux en cours.

La fronde réussit. Sunrise renonce à l'AGM devant autoriser la levée de fonds de 2,8 MdsCHF en vue du rachat d'UPC Suisse, après avoir constaté qu'une majorité d'actionnaires s'y opposerait. Il va désormais falloir trouver comment financer la transaction. L'accord avec le vendeur, Liberty Global, reste en vigueur jusqu'au 27 février 2020, mais le CEO de Sunrise a déclaré en matinée que le projet est "mort" et qu'il n'y a pas d'autres ambitions d'acquisition dans les tuyaux. 

En bref ailleurs. Softbank propose un sauvetage à WeWork sur la base d'une valorisation de moins de 8 Mds$, mais la société attend une proposition de financement de JP Morgan. Les différents acteurs de la justice américaine se concertent pour étudier les modalités d'une plainte fédérale contre Facebook. Le directeur de l'AESA, l'agence européenne en charge de l'aviation civile, ne voit pas le Boeing 737MAX revoler en Europe avant au mieux le mois de janvier. L'ancien banquier central italien Salvatore Rossi nommé président du conseil d'administration de Telecom Italia. Kudelski et CoreKinect lancent un traceur pour aliments. Lalique vise un léger bénéfice opérationnel cette année. Destination Maternity se place sous la protection de la loi sur les faillites et ferme 210 magasins. L'antitrust britannique ouvre une enquête sur l'acquisition de Spark par Roche

Ça publie. Anglo American, Carrefour, Gecina, Logitech, Novartis, Randstad, Reckitt Benckiser, Software AG ou UBS Group en Europe. Procter & Gamble, McDonald's, Texas Instruments, United Technologies, Nextera, Lockheed Martin et United Parcel Service aux Etats-Unis.