PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le producteur d'énergie Total a annoncé mercredi que la croissance de sa production devrait atteindre 9% en 2019, après avoir vu ses résultats souffrir au troisième trimestre, dans un contexte de prix du pétrole et du gaz en nette baisse.

Total s'attendait précédemment à ce que la croissance de la production soit "supérieure" à 9% sur l'année.

Total a souligné dans un communiqué que "depuis le début du quatrième trimestre 2019, le Brent évolue autour de 60 dollars le baril. L'environnement reste volatil avec une incertitude sur la demande d'hydrocarbures liée aux perspectives sur la croissance économique mondiale et un contexte géopolitique instable".

Pour le trimestre clos le 30 septembre, la major pétrolière a dégagé un résultat net part du groupe de 2,8 milliards de dollars, comparé à un bénéfice de 3,96 milliards de dollars sur la période correspondante de 2018.

Le résultat net ajusté, calculé au coût de remplacement, hors éléments non récurrents et hors effet des variations de juste valeur, a reculé à 3,02 milliards de dollars au troisième trimestre, contre 3,96 milliards de dollars un an plus tôt.

Total "continue à dégager des résultats solides malgré un environnement de prix marqué par un Brent en baisse de 18% sur un an à 62 dollars par baril en moyenne au troisième trimestre et des prix du gaz en retrait de l'ordre de 55% en Europe et en Asie", a commenté le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, cité dans le communiqué.

Selon le consensus réalisé par FactSet, les analystes tablaient en moyenne sur un résultat net ajusté de 2,79 milliards de dollars. Le résultat net ajusté, qui exclut certains éléments comme les stocks de pétrole et des participations financières, est très suivi par les opérateurs de marché.

Le résultat opérationnel ajusté du groupe est ressorti à 3,67 milliards de dollars au troisième trimestre, contre 4,55 milliards de dollars un an plus tôt.

La production d'hydrocarbures de Total a atteint 3,04 millions de barils équivalent pétrole (BEP) par jour au troisième trimestre, en hausse de 8,4% sur un an, portée notamment par le démarrage et à la montée en puissance de nouveaux projets, notamment Yamal LNG en Russie, Ichthys en Australie, Kaombo en Angola, Egina au Nigéria et Culzean au Royaume-Uni. Ces éléments ont compensé les effets négatifs du déclin naturel des champs et de maintenances, notamment en Norvège.

La marge brute d'autofinancement hors frais financiers (DACF) du groupe a atteint 7,39 milliards de dollars au troisième trimestre, en baisse de 2% par rapport à la même période un an plus tôt. Le repli de la branche exploration-production a été en partie compensé par la forte croissance de la division Integrated Gas, Renewables & Power (iGRP), qui comprend notamment les activités du groupe dans le gaz naturel liquéfié (GNL).

Grâce notamment à la robustesse de la division iGRP, Total a réduit au troisième trimestre son "point mort cash organique avant dividende" à moins de 25 dollars le baril. Sur l'ensemble de l'année, Total s'attend à ce que cet indicateur financier reste "inférieur à 30 dollars le baril".

Dans le cadre de son programme de rachats d'actions, le groupe a précisé avoir déjà racheté pour 1,15 milliard de dollars d'actions à la fin septembre et compte porter ce montant à 1,75 milliard de dollars sur l'ensemble de l'année. Le programme de rachats d'actions porte sur un montant total de 5 milliards de dollars sur la période 2018-2020, avec un montant cumulé prévu à la fin 2019 de 3,25 milliards de dollars.

Le groupe a en outre indiqué avoir réalisé 1,6 milliards de dollars de cessions d'actifs à la fin septembre, conformément au programme portant sur la cession de 5 milliards de dollars d'actifs sur la période 2019-2020.

La dette nette de Total s'établissait à 31,32 milliards de dollars à la fin septembre, contre 31,01 milliards de dollars à la fin juin et 26,99 milliards de dollars à la fin septembre 2018. Le ratio dette nette sur capital s'inscrivait ainsi à 21,1% à la fin septembre, contre 20,6% trois mois auparavant et 18,3% à la fin septembre 2018. Le taux d'endettement à fin juin et septembre 2019 intègre l'impact de la nouvelle norme comptable IFRS 16, entrée en vigueur au 1er janvier, selon laquelle certains contrats locatifs sont désormais comptabilisés dans la dette.

-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 90; adore@agefi.fr ed: ECH

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