Paris (awp/afp) - Le groupe français de distribution Casino a annoncé jeudi le "succès" des opérations de refinancement de sa dette, pour un montant total de 1,8 milliard d'euros, au-dessus de l'objectif initial de l'opération annoncée fin octobre.

"Le montant des nouveaux financements du groupe s'élève à 1,8 milliard d'euros, en hausse de 300 millions d'euros par rapport au montant cible de 1,5 milliard annoncé initialement, ce qui reflète la large sursouscription de ces instruments par les investisseurs", explique Casino dans un communiqué.

Casino annonce le succès de la "syndication d'un prêt à terme" d'un milliard d'euros et du placement d'une obligation à "haut rendement sécurisée" de 800 millions d'euros, tous deux de maturité janvier 2024.

Cette levée de fonds sert notamment à racheter des obligations de maturité 2020, 2021 et 2022, permettant de facto à Casino de repousser les échéances de sa dette et donc d'accroître ses liquidités.

"Cette opération permet à Casino d'étendre la maturité moyenne de sa dette de 3,3 à 3,9 années", précise le groupe.

Casino confirme par ailleurs la mise en place d'une "nouvelle ligne de crédit syndiquée" de maturité octobre 2023 d'un montant d'environ 2 milliards d'euros.

Une mesure importante puisque la principale ligne de crédit syndiquée que détient actuellement Casino arrivait à échéance en février 2021, et traditionnellement, le remboursement de tels crédits est planifié un an à l'avance.

Lors de l'annonce de ces opérations, fin octobre, l'agence Standard and Poor's avait levé la surveillance négative associée à Casino.

Pressé de réduire sa dette par ses investisseurs et ses actionnaires, Casino est engagé dans un vaste programme de vente d'actifs non stratégiques.

Une première vague de cessions d'actifs non-stratégiques de 2,5 milliards d'euros est quasiment déjà bouclée. Et en août, il a annoncé lancer une deuxième phase de cessions d'actifs pour 2 milliards d'euros d'ici au printemps 2021.

La maison mère de Casino, Rallye, placée depuis mai sous procédure de sauvegarde en raison de ses graves déboires financiers, a indiqué fin septembre vouloir prolonger de six mois la période d'observation dédiée à l'établissement d'un plan de sauvegarde

afp/rp