Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

MARCHE DU TRAVAIL: Le taux de chômage en Suisse a augmenté en octobre, après avoir passé quatre mois à un niveau historiquement bas. La proportion de sans-emploi s'est fixée à 2,2%, ce qui représente une hausse de 0,1 point sur un mois. Le nombre d'inscrits aux Offices régionaux de placement (ORP) a franchi à nouveau la marque des 100'000 personnes à 101'684 (+2,6%), selon les indications fournies par le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco). Corrigé des variations saisonnières (CVS), le taux de chômage est resté stable à 2,3%.

ULTRA-RICHES: Les entreprises cotées détenues par des milliardaires ont nettement surperformé la moyenne du marché au cours des 15 dernières années, même si la fortune de ces derniers s'est contractée en 2018. Les sociétés cotées contrôlées par des personnalités ultra-riches ont dégagé entre 2003 et 2018 un rendement de 17,8%, comparé aux 9,1% de l'indice global MSCI AC. "Les milliardaires continuent de créer et de diriger des entreprises qui surperforment les marchés boursiers", assure Josef Stadler, en charge de la clientèle ultrafortunée (UHNW) d'UBS, à l'occasion de la publication de la cinquième édition du "Billionaire Report".

FAILLITES: Le nombre de faillites d'entreprises a reculé de 5% en Suisse sur les neuf premiers mois de l'année, en comparaison annuelle. Dans le même temps, les créations de sociétés ont augmenté de 3%, a annoncé le cabinet d'informations Bisnode D&B. Un total de 3838 procédures d'insolvabilité ont été ouvertes, laissant apparaître de nets reculs dans la plupart des régions, à la notable exception de Zurich, où les faillites ont été plus nombreuses à hauteur de 3%.

LUXE: Le groupe de luxe Richemont, propriétaire de Cartier et Piaget, a enregistré au premier semestre de son exercice décalé 2019/20 des résultats contrastés, imputables notamment à Hong Kong. Les ventes ont progressé grâce à la joaillerie et à la vente en ligne tandis que la rentabilité a reculé. Le chiffre d'affaires réalisé entre avril et septembre s'est étoffé de 9% sur un an, à 7,40 milliards d'euros (+6% hors effets de change), indique un communiqué.

INDUSTRIE ALIMENTAIRE: La nourriture personnalisée est l'enjeu du futur pour les groupes alimentaires. "C'est la prochaine grande frontière", a confié Patrice Bula, membre de la direction générale de Nestlé, dans un entretien à AWP. La question cruciale est de savoir jusqu'où les consommateurs accepteront de livrer des données personnelles pour recevoir des produits adaptés. La nourriture "personnalisée" est déjà bien présente dans le marché des produits canins. Elle se situe à l'état embryonnaire pour l'être humain. Le potentiel y apparaît immense, avec des bénéfices en matière de santé pour le consommateur, mais aussi des risques de dérapage concernant le respect de la sphère privée et la protection des données.

TÉLÉCOMMUNICATIONS: Sunrise s'apprête à abandonner son projet de rachat du câblo-opérateur UPC Suisse. Contre le versement d'une pénalité de 50 millions de francs suisses, l'entreprise de télécommunication est sur le point de résilier le contrat d'acquisition passé avec le propriétaire d'UPC, l'américain Liberty Global. Face à la fronde des actionnaires, Sunrise avait annoncé le 22 octobre l'annulation de l'assemblée générale extraordinaire prévue le lendemain, qui devait se prononcer sur l'acquisition. Les actionnaires de l'opérateur établi à Zurich devaient voter sur une augmentation de capital de 2,8 milliards de francs suisses afin de financer une partie des 6,3 milliards prévus pour la transaction.

BANKEN: Raiffeisen Suisse a désigné Kathrin Wehrli pour chapeauter son nouveau département "Produits & et services d'investissement". Actuellement responsable de l'unité "Produits et services" auprès de Credit suisse, la future dirigeante intégrera la direction de la coopérative bancaire. Raiffeisen avait créé le nouveau département en avril dans le cadre de sa réorganisation. En charge des hypothèques, de la prévoyance, de la fortune et des activités de placement, l'unité d'affaires a été jusqu'ici dirigée à titre intérimaire par Roland Altwegg.

COMMERCE: L'Allemagne a enregistré en septembre un excédent commercial de 19,2 milliards d'euros, en hausse par rapport à août qui affichait un solde de 18,1 milliards d'euros (21,1 milliards de francs suisses), grâce à une croissance des exportations. Sur un mois et en données corrigées des variations saisonnières, les exportations ont augmenté de 1,5% à 114,2 milliards d'euros, tandis que les importations ont progressé moins vite, de 1,3% à 93,0 milliards d'euros.

COMMERCE: Le déficit commercial de la France s'est établi au mois de septembre à 5,2 milliards d'euros (un peu plus de 5,7 milliards de francs suisses), contre 5,3 milliards en août et en juillet. Le cumul sur 12 mois glissants à la fin septembre est limité à 58,5 milliards d'euros, contre 63,2 milliards un an plus tôt.

TRANSPORT: Le groupe aérien IAG, propriétaire de British Airways et Iberia, s'attend à une croissance moins vive que prévu de son bénéfice par action et de son offre de sièges pour la période 2020-2022 en raison du ralentissement économique mondial. IAG a profité d'une journée dédiée aux investisseurs pour dévoiler ses nouveaux objectifs financiers pour les trois prochaines années.

AUTOMOBILE: Le géant japonais des pneumatiques Bridgestone a encore réduit ses prévisions de résultats 2019, face à la hausse du yen et un environnement de marché détérioré, même si ses résultats ont plutôt bien résisté au troisième trimestre grâce au Japon. Le groupe anticipe désormais un bénéfice net annuel de 275 milliards de yens (2,5 milliards de francs suisses), contre une prévision précédente de 290 milliards de yens. Ce nouvel objectif signifierait un recul de 5,7% par rapport à l'exercice comptable précédent.

ASSURANCES: Le groupe français Axa a arrêté son expérience de contrat d'assurance basé sur la blockchain, qui permettait aux passagers aériens de toucher une indemnisation en cas de retard de vol, annonce-t-il sur le site internet qui commercialisait le contrat. "Nous tenons à vous remercier pour ces deux années et pour tout ce que nous avons appris à vos côtés. L'équipe Fizzy (le nom du contrat d'assurance) passe à autre chose, mais nous vous reverrons bientôt", indique Axa sur le site.

AUTOMOBILES: Le constructeur automobile japonais Honda a de nouveau réduit ses perspectives de résultats pour son exercice 2019/20, invoquant principalement le renchérissement du yen, tandis que le déclin de ses ventes s'est aussi accéléré au deuxième trimestre. Honda prévoit désormais un bénéfice net de 575 milliards de yens (environ 5,23 milliards de francs suisses) sur l'exercice en cours qui sera clos au 31 mars prochain, contre une prévision précédente de 645 milliards de yens. Il avait dégagé un gain net de 610,3 milliards de yens au cours de la précédente année comptable.

ASSURANCES: Le géant allemand de l'assurance Allianz a dégagé un bénéfice net stable au troisième trimestre, malgré un recul dans sa division dommages, et a précisé vers le haut son objectif de bénéfice opérationnel pour l'année. De juillet à septembre, le bénéfice net part du groupe a atteint 1,95 milliard d'euros (2,1 milliards de francs suisses), en légère hausse de 0,6% sur un an.

BANQUES: Crédit Agricole SA, entité cotée du groupe bancaire mutualiste, a fait bondir son bénéfice net de près de 9% au troisième trimestre à 1,2 milliard d'euros (près de 1,3 milliard de francs suisses), tiré par la banque de financement et d'investissement et par les activités de gestion d'épargne et d'assurances. Ce résultat s'affiche supérieur aux prévisions des analystes, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice net à 1,13 milliards d'euros, selon un consensus établi par le fournisseur de données financières Factset.

JEUX VIDÉO: L'éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard a publié des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre, mais a enregistré un nouveau recul de son nombre d'utilisateurs mensuels. Le chiffre d'affaires net, en tenant compte des "revenus différés" (enregistrés mais non encore comptabilisés, mesure spécifique aux jeux vidéo), est ressorti à 1,21 milliard de dollars (quasiment autant en francs suisses), là où les analystes tablaient sur 1,16 milliard.

STREAMING: Accords de distribution, synergies entre les services et tests techniques: Disney a mis toutes les chances de son côté pour assurer le succès de Disney+, sa plateforme de streaming vidéo qui sera en concurrence directe avec le leader du secteur, Netflix, à partir du 12 novembre aux Etats-Unis. "Nous sommes confiants que nous sommes prêts à un lancement à grande échelle", a déclaré le patron du groupe, Bob Iger, lors d'une conférence aux analystes, après la publication de résultats trimestriels meilleurs qu'attendus et salués en Bourse.

awp