La journée des '3 sorcières' du 15 novembre ne s'est pas seulement soldée par une nouvelle avalanche de records absolus : le mouvement de hausse funiculaire (ou mouvement perpétuel à la hausse) se conclut par l'ouverture d'un rare 'gap' à la hausse sur l'ensemble des indices US à 15H31 puis un coup de pouce de +0,1% à 21H59.

Les indices US alignent une 6ème, voir une 7ème semaine de hausse consécutive (pour le Nasdaq).

Le Dow Jones grimpait d'entrée de jeu de +0,4% et finit à +0,80% pour terminer à 28.005 points (soit +1,2% hebdo).

Le S&P500 grimpe de 0,77% à 3.120,5 points, soit +0,9% hebdo et le Nasdaq a pris 0,73%, à 8.541 points, soit 90% des +0,8% gagnés sur la semaine. Les commentateurs invoquaient dès vendredi matin les propose de Larry Kudlow, qui a affirmait jeudi soir qu'un accord commercial pourrait être signé incessamment par des ministres (peut-être dès ce week-end).

Quarante huit heures plus tard, force est de constater qu'il n'en est rien, mais de surcroît, il n'est plus question d'une signature conjointe entre Donald Trump et Xi-Jinping.

Les négociations achoppent toujours sur la levée préalable des droits de douane imposés par Washington le 10 mai dernier sur des centaines de milliards de dollars d'importations chinois.

Il n'y avait concrètement aucune avancée pour justifier la hausse de Wall Street vendredi soir, d'autant que Wilbur Ross (secrétaire US au commerce) a confirmé vendredi que Washington n'avait pas donné son accord à la suppression des surtaxes douanières exigées par Pékin.

La justification du 'rallye' de vendredi ne réside pas davantage dans la rafale de chiffres US qui n'avaient même pas provoqué un tressaillement à la hausse (même pas de +0,1%): les ventes de détail US ressortaient en hausse de +0,3% au mois d'octobre (un peu mieux que les +0,2% attendus) mais hors ventes automobiles, la progression n'atteint que +0,2% au lieu des +0,4% anticipés.

Pas d'évolution favorable non plus du côté de l'inflation sous-jacente qui ressort faible à +1,3% alors que d'autres modes de calcul donnent un 'CPI' à 2%.

L'indice d'activité 'Empire State' de la FED de New York reculait vers +2,9 contre +5 anticipé, après un score de +4 au mois d'octobre.

Enfin, la production industrielle américaine chutait de -0,8% au lieu de -0,5% au mois d'octobre (plus lourd repli depuis 17 mois), en parallèle avec le repli de l'indice Empire State de la FED de New York.

La séance des '3 sorcière' fut le théâtre d'un nouveau ramassage ciblé sur une sélection de valeurs phares comme Applied Materials +9%, LAM Research +3,1%, Autodesk +2,3%, Micro +2%, Netflix +1,9%... et les incontournables 'titans' des GAFAM avec Alphabet +1,9%, Microsoft +1,3%, Apple +1,2% (à 265,7$, pour 1.180Mds$ de capitalisation), Microsoft +1,3%, Facebook +1%... il ne manquait qu'Amazon avec -0,9%.

Ramassage appuyé sur des 'biotechs' comme Mylan et Biogen +2,6%, Alexion +2,4%.

Alors que le 'fear & greed index' culminait à 88%, les T-Bonds US subissaient le contrecoup de l'appétit dévorant pour le risque et consolidaient de +1,2Pts à 1,827%.

Pour conclure... résoudre les paradoxes et expliquer largement ce qui précède, la FED a racheté en 2 mois l'équivalent de ce qu'elle avait mis 22 mois à écarter de son 'bilan' (l'encours des instruments qu'elle détient): à ce rythme, elle battra son propre record de 4.250Mds$ d'ici la mi-mars.

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