TOKYO, 27 novembre (Reuters) - L'autorité de régulation du nucléaire au Japon a donné son feu vert au redémarrage d'un réacteur de la centrale d'Onagawa, la plus proche de l'épicentre du séisme de magnitude 9, qui, en déclenchant un tsunami, a provoqué en mars 2011 à la centrale de Fukushima Daiichi la plus grave catastrophe nucléaire au monde depuis 1986.

L'exploitant de la centrale d'Onagawa, Tohoku Electric Power, a précisé mercredi que cette autorisation était une première étape et ouvrait une période de consultation publique.

La centrale d'Onagawa a été inondée par le tsunami de mars 2011 mais son système de refroidissement est resté intact, ce qui a préservé ses réacteurs d'un risque de fusion identique à ce qui est survenu à la centrale de Fukushima Daiichi, plus au sud.

Des autorisations supplémentaires seront nécessaires avant le redémarrage effectif de cette centrale, ainsi que l'aval des autorités locales, qui n'est pas acquis.

Le séisme de mars 2011 et le tsunami qui a suivi ont fait près de 20.000 morts au Japon et provoqué la plus grave catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl, dans l'ex-Union soviétique, 25 ans plus tôt.

Elle a entraîné la mise à l'arrêt de l'ensemble des 54 réacteurs nucléaires alors en fonction au Japon.

Neuf ont été redémarrés depuis. Ce sont tous des réacteurs à eau pressurisée, contrairement à Onagawa et Fukushima, qui sont des réacteurs à eau bouillante, une technologie plus ancienne.

La question du nucléaire a été abordée lors de sa visite au Japon par le pape François, qui a rencontré le week-end dernier des victimes de Fukushima et estimé lors de son vol retour vers Rome que l'énergie nucléaire ne devrait pas être utilisée tant qu'on ne disposera pas de garanties "à toute épreuve" sur sa sécurité pour les hommes et pour l'environnement. (version française Bertrand Boucey, édité par Henri-Pierre André)