Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore gagné un peu de terrain jeudi, tout en terminant largement sous les plus hauts du jour. Le SMI, qui avait repassé la barre des 10'400 points en matinée n'est pas parvenu à défendre ce niveau.

A New York, Wall Street était proche de l'équilibre en matinée. Les investisseurs scrutaient le moindre signal sur le front du conflit commercial sino-américain.

"Les Etats-Unis et la Chine maintiennent des communications étroites. C'est en tout cas ce qu'a dit le ministre chinois du Commerce", a relevé Patrick O'Hare de Briefing.

Mais pour plusieurs analystes, les rebondissements quasi-quotidiens dans le feuilleton commercial entre Washington et Pékin ne permettent pas aux acteurs du marché d'avoir une vision claire de la situation.

On suivait aussi le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui a démarré jeudi à Vienne. Le cartel et ses dix partenaires, dont la Russie, doivent décider du futur de leur accord de réduction de leur production afin de soutenir les cours, certaines rumeurs ayant évoqué des coupes encore plus importantes.

Sur le front économique, le déficit commercial des Etats-Unis est tombé en octobre à son plus bas niveau depuis mai 2018, en raison de la persistance des frictions commerciales avec la Chine et du ralentissement de l'économie mondiale.

Les commandes passées à l'industrie allemande ont reculé de 0,4% sur un mois en octobre.

En Suisse, les nuitées hôtelières se sont inscrites en progression au cours de la saison estivale. Entre mai et octobre, 22,6 millions de nuitées ont été comptabilisées, un chiffre en progression de 2,4% sur un an.

Le SMI a terminé sur un gain de 0,28% à 10'363,50 points, avec un plus haut à 10'438,69 et un plus bas à 10'353,97. Le SLI a gagné 0,29% à 1593,78 points et le SPI 0,30% à 12'530,74 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont progressé et 9 reculé.

Sans information spécifique, Swatch (+2,0%) a fait la course en tête, précédant Temenos (+1,8%) et Lonza et Logitech (chacun +0,9%).

Le développeur genevois de logiciels bancaires a annoncé que le canadien CWB Financial Group a choisi son produit Temenos Data Lake. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (+0,3%) orchestrait ce jeudi sa journée des investisseurs à Londres. Le géant bâlois a profité de l'occasion pour lancer officiellement son offre de rachat sur The Medicines Company pour près de dix milliards de dollars.

Les deux autres poids lourds Roche (+0,4%) et Nestlé (+0,3%) sont restés plus discrets. Mercredi soir, Roche avait augmenté le volume de son programme de rachat d'obligations à 2,87 milliards de dollars contre 2 milliards lors de l'annonce de l'opération le 19 novembre dernier. Le programme porte sur six emprunts de Roche et de sa filiale américaine Genentech, avec des échéances de 2021 à 2039.

Swiss Re (-0,7%) a terminé lanterne rouge derrière Julius Bär (-0,6%) et Swiss Life et Richemont (chacun -0,3%). La banque privée zurichoise a subi un revers judiciaire lié à des fonds de l'ex-RDA. Elle a provisionné un peu plus de 150 millions de francs suisses pour, le cas échéant, régler la facture.

UBS (-0,3%) et Credit Suisse (+0,1%) ont évolué de façon divergente.

Le fabricant autrichien de capteur AMS (-0,3%) a indiqué dans l'après-midi que le taux d'acceptation de l'offre de reprise de l'allemand Osram avait atteint 39,8% à 14h. C'est encore bien en dessous du seuil minimum fixé à 55% des actions Osram. Le délai expirait ce jeudi soir à minuit.

Sur le marché élargi, le laboratoire Idorsia (+4,4%) a conclu un accord de licence avec le japonais Mochida autour d'un traitement expérimental contre l'insomnie.

EFG International (+6,9%) a profité de spéculations de rachat par Julius Bär rapportées par le portail financier Inside Paradeplatz.

Le développeur de solutions de gestion de courant Schaffner (-4,7%) va raboter la rémunération de ses actionnaires, après avoir essuyé sur l'exercice décalé 2018/19 une contraction de quelque 10% sur un an de ses entrées de commandes comme de ses recettes. Le dividende proposé sera ramené à 5,0 francs suisses, contre 6,5 francs suisses au titre de l'exercice précédent.

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