FRANCE-MOBILISATION EN RECUL, LA RÉFORME DES RETRAITES DÉVOILÉE MERCREDI

PARIS - La mobilisation a fléchi mardi en France pour l'acte II de la contestation syndicale contre le projet gouvernemental de réforme des retraites, dont Edouard Philippe a prévenu qu'il ne contiendrait pas "d'annonces magiques".

La CGT et Force ouvrière, fer de lance de la contestation, ont concédé une baisse d'affluence dans les cortèges mais soulignent la détermination des opposants au projet de système universel de retraite par points.

Réunie dans la soirée, l'intersyndicale mobilisée contre le projet gouvernemental a appelé à deux nouvelles journées de mobilisation les 12 et 17 décembre, sous la forme d'actions locales jeudi, et d'une manifestation parisienne mardi prochain.

Selon le ministère de l'Intérieur, les manifestations de mardi ont rassemblé 339.000 personnes contre 806.000 lors de la première journée de mobilisation le 5 décembre, dont 31.000 à Paris (65.000 jeudi dernier). La CGT a recensé 885.000 manifestants, contre 1,4 à 1,5 million jeudi dernier, dont 180.000 à Paris (250.000 le 5 décembre).

La mobilisation reste forte à la SNCF et à la RATP, deux entreprises publiques emblématiques des régimes spéciaux appelés à disparaître. Les usagers seront ainsi confrontés mercredi à un septième jour consécutif de grève dans les transports.

Le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye a assuré que la valeur du point serait indexée sur les salaires, comme suggéré dans son rapport.

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MACRON RÉCLAME LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DES CHERCHEURS FRANÇAIS DÉTENUS EN IRAN

PARIS - Emmanuel Macron a réclamé mardi, journée internationale des droits de l'homme, la libération immédiate des chercheurs français Fariba Adelkhah et Roland Marchal détenus en Iran, dont il a jugé "l'emprisonnement intolérable".

"Leur emprisonnement est intolérable. Ils doivent être libérés sans délai. Je l'ai dit au Président (Hassan) Rohani, je le répète ici", a déclaré le président de la République sur son compte Twitter.

La France a confirmé en octobre l'arrestation de Roland Marchal, qui s'ajoute à celle de sa collègue Fariba Adelkhah, déjà confirmée en juillet par les autorités.

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USA/"IMPEACHMENT"

LES DÉMOCRATES DÉVOILENT LES CHARGES RETENUES CONTRE TRUMP

WASHINGTON - Les élus démocrates américains ont officiellement présenté mardi les deux charges retenues contre Donald Trump, qu'ils accusent d'abus de pouvoir et d'obstruction des travaux du Congrès, ce qui devrait en faire le quatrième président de l'histoire des Etats-Unis à être confronté à une procédure de destitution ("impeachment").

La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, se prononcera la semaine prochaine en séance plénière sur les actes d'accusation. Si elle les adopte - ce qui est le plus probable -, un procès devra alors être organisé au Sénat, où les républicains sont majoritaires.

Chercher à destituer un président qui n'a rien fait de mal lorsque le pays a une économie aussi forte, "c'est une pure folie politique!", s'est indigné Donald Trump sur Twitter.

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GB-LES ULTIMES SONDAGES PRÉDISENT UNE PETITE MAJORITÉ POUR LES CONSERVATEURS DE JOHNSON

LONDRES - Loin de la confortable avance qu'ils prédisaient le mois dernier, les ultimes sondages avant les élections législatives britanniques de jeudi affirment que les conservateurs emmenés par le Premier ministre Boris Johnson obtiendront une courte majorité à la Chambre des communes.

Selon l'institut YouGov, qui prévoyait une majorité de 68 sièges pour les élus en novembre, les conservateurs auront une majorité de 28 élus. Les conservateurs remporteraient 339 sièges sur 650, contre 317 aux élections de 2017, selon cette étude dont les résultats sont publiés mardi par le Times. Le Parti travailliste obtiendrait quant à lui 231 élus.

YouGov ajoute cependant que le modèle sur lequel il base ses projections est tel qu'il est possible qu'aucun parti n'obtienne la majorité.

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ARGENTINE-FERNANDEZ PRÊTE SERMENT, LA GAUCHE PÉRONISTE REPREND LES COMMANDES

BUENOS AIRES - Alberto Fernandez a prêté serment mardi comme nouveau président de la République argentine, un événement qui marque le retour de la gauche péroniste aux commandes de la troisième économie d'Amérique latine, minée par la récession et l'endettement.

Agé de 60 ans, Alberto Fernandez a nettement battu le président sortant, le libéral Mauricio Macri, lors de l'élection présidentielle du 27 octobre dernier.

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POUTINE REDOUTE UN NOUVEAU SREBRENICA DANS L'EST DE L'UKRAINE

MOSCOU - Les deux régions de l'est de l'Ukraine aux mains des séparatistes prorusses pourraient être le théâtre d'un nouveau Srebrenica si Kiev récupère le contrôle total de la frontière avec la Russie, a estimé mardi Vladimir Poutine, évoquant le massacre commis en 1995 dans cette ville de Bosnie.

Le président russe, qui a rencontré la veille son homologue ukrainien Volodimir Zelenski pour la première fois lors d'un sommet au "format Normandie" organisé à Paris, a souhaité que les habitants des "républiques populaires" autoproclamées de Donetsk et de Louhansk bénéficient d'une amnistie.

A l'issue de neuf heures de discussions sous l'égide du président français Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel, Vladimir Poutine et Volodimir Zelenski ont promis lundi de procéder avant la fin de l'année à un échange de prisonniers.

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BIRMANIE-AUNG SAN SUU KIY À LA HAYE POUR DÉFENDRE LA RÉPRESSION CONTRE LES ROHINGYA

LA HAYE - Aung San Suu Kyi, cheffe du gouvernement birman et ex-opposante à l'aura internationale, est arrivée mardi à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, aux Pays-Bas, pour assurer la défense de son pays, accusé de génocide contre la minorité Rohingya.

L'audience, qui est publique, doit s'étaler sur trois jours.

En dépit des condamnations internationales, la lauréate du prix Nobel de la paix 1991 n'a jamais désapprouvé la violente campagne de répression menée par l'armée birmane contre cette minorité musulmane établie dans l'ouest du pays.

En 2017, plus de 730.000 Rohingya ont fui vers le Bangladesh pour échapper à ces violences, guidées selon l'Onu par des "intentions génocidaires" qui se sont traduites par des massacres et des viols à grande échelle. Le gouvernement a répété qu'il s'agissait là d'une réaction légitime à des attaques menées par des militants Rohingya.

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ATTAQUES CONTRE ARAMCO-L'ONU N'A PAS ÉTABLI L'IMPLICATION DE L'IRAN

NATIONS UNIES - Les Nations unies n'a pas pu vérifier de manière indépendante que les missiles et les drones utilisés lors des attaques contre des infrastructures pétrolières saoudiennes en septembre sont d'origine iranienne, alors que Ryad et Washington imputent ces attaques à Téhéran.

Dans un rapport transmis mardi au Conseil de sécurité, que Reuters a pu consulter, le secrétaire général de l'Onu indique que les débris d'armes utilisées contre des infrastructures pétrolières saoudiennes en mai et septembre dernier et contre l'aéroport international d'Abha en juin ont été étudiés.

"A l'heure actuelle, l'Onu est incapable de corroborer de manière indépendante que les missiles de croisière et les drones utilisés dans ces attaques sont d'origine iranienne", déclare Antonio Guterres.

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USA, CANADA ET MEXIQUE S'ENTENDENT SUR UN NOUVEL ACCORD COMMERCIAL

MEXICO - Le Canada, le Mexique et les Etats-Unis sont parvenus à un nouvel accord de libre-échange, a mardi annoncé le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador. Ce pacte doit encore être approuvé par leurs parlements respectifs. Les trois pays, qui avaient conclu un accord préliminaire l'an dernier, y ont ajouté des mesures plus strictes en matière de contrôle des conditions de travail à la demande des démocrates américains.

Baptisé USMCA (United States–Mexico–Canada Agreement), il se substituera à l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena) entré en vigueur en 1994, qui représente 1.200 milliards de dollars d'échanges annuels.

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LES LIVRAISONS DE BOEING ONT CHUTÉ DE MOITIÉ DEPUIS DÉBUT 2019

Les livraisons de Boeing ont chuté de plus de moitié sur les 11 premiers mois de 2019, a annoncé mardi l'avionneur américain, qui continue de souffrir de l'interdiction de vol du 737 MAX, son modèle le plus vendu.

Boeing a livré 345 avions de janvier à novembre, contre 704 sur la même période l'an dernier. Son grand rival Airbus en a livré plus du double avec 725 unités sur les 11 premiers mois de l'année.

Le 737 MAX est interdit de vol depuis mars à travers le monde en raison de son implication dans deux catastrophes aériennes en cinq mois qui ont fait au total près de 350 morts.