Bruxelles (awp/afp) - Bruxelles a validé mercredi sous conditions le rachat par le conglomérat industriel Danaher de la division Biopharma du groupe américain General Electric (GE), en grande difficulté, pour 21,4 milliards de dollars.

Cette autorisation de la Commission européenne, gendarme de la concurrence dans l'UE, est conditionnée à la cession par l'américain Danaher de plusieurs de ses activités en Chine, aux Etats-Unis, en France et au Royaume-Uni, est-il précisé dans un communiqué.

Ces cessions visent à "préserver une concurrence effective dans la fourniture d'intrants" à l'industrie des bioprocédés, à l'origine de "médicaments permettant de traiter" le cancer ou la sclérose en plaque, a souligné la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager.

"Pour mettre ces médicaments au point", cette industrie "dépend des instruments et des consommables fournis, entre autres, par GE et Danaher", a-t-elle rappelé.

La transaction, annoncée début février, doit apporter de l'argent frais à GE, créée il y a 126 ans, qui en a besoin pour honorer des échéances de remboursement de son énorme dette, qui atteignait plus de 100 milliards de dollars fin décembre 2018.

A l'origine de nombreuses inventions - la lampe à fluorescence, la transmission radio, le réfrigérateur, le silicone, le réacteur d'avion, le pilotage automatique des avions ou le réacteur nucléaire civil - GE est devenu l'ombre du mastodonte ayant dominé l'industrie mondiale pendant des années à cause de mauvais paris dans le secteur financier et les énergies fossiles et en raison d'erreurs de management.

Les activités biopharmaceutiques de GE faisaient partie de l'unité sciences de la vie et ont généré un chiffre d'affaires d'environ 3 milliards de dollars en 2018.

Danaher est spécialiste d'équipements médicaux et fabrique par exemple les équipements d'imagerie moléculaire et des implants dentaires.

afp/rp