New Delhi (awp/afp) - L'Inde va laisser le géant des télécoms Huawei participer à des tests visant à déployer le réseau 5G sur son immense marché local, offrant à l'opérateur chinois un soutien bienvenu en plein bras de fer avec les Etats-Unis.

New Delhi va laisser "l'ensemble des participants" prendre part aux tests sur le déploiement du réseau 5G, a affirmé lundi soir le ministre des Télécoms Ravi Shankar Prasad.

Ce dernier a également reconnu que Huawei, numéro un mondial des équipements de réseaux de télécommunication et acteur incontournable du marché du smartphone en Inde, ferait partie des entreprises qui effectueront ces tests dont le démarrage est prévu le mois prochain.

Les Etats-Unis ont interdit aux entreprises américaines de travailler avec le géant chinois des télécoms et font pression sur leurs partenaires étrangers, dont l'Inde, pour qu'ils coupent les ponts avec Huawei, en raison de liens présumés avec le gouvernement chinois, ce que la société dément.

Avec 451 millions d'utilisateurs mensuels actifs de l'internet mobile, l'Inde se classe au deuxième rang mondial en terme d'utilisation d'internet dans le monde derrière la Chine, selon l'Internet and Mobile Association of India.

Le feu vert des autorités indiennes survient alors que des opérateurs européens, dont le norvégien Telenor et le suédois Telia, ont préféré d'autres opérateurs à Huawei, après que leurs agences de renseignement les avaient mis en garde contre les liens présumés entre l'entreprise et les autorités en Chine.

L'Australie et le Japon ont de leur côté pris des mesures visant à restreindre la participation de l'entreprise à leur réseau 5G.

Le Royaume-Uni doit quant à lui prendre bientôt une décision concernant Huawei. L'Allemagne refuse pour l'heure d'interdire au groupe de participer aux appels d'offres pour son réseau national.

Mis à l'index par les Etats-Unis, le géant chinois a averti mardi qu'il allait dégager en 2019 un chiffre d'affaires inférieur aux prévisions.

Le groupe s'attend à un chiffre d'affaires de 850 milliards de yuans (109 milliards d'euros) en 2019, soit une hausse "d'environ 18% sur un an", a déclaré dans son message de Nouvel An Eric Xu, qui assure la présidence tournante de Huawei.

afp/rp