Les 18 pays concernés génèrent un chiffre d'affaires annuel de 5 milliards d'euros et représentent une part importante des revenus que l'opérateur français tire des transferts d'argent, symboles de sa diversification vers les services financiers.

"Orange a décidé de rassembler toutes ses activités régionales au sein d'une seule entreprise, OMEA (Orange Middle-East and Africa-NDLR), afin de créer une entité distincte et de proposer au groupe plusieurs options de croissance", est-il écrit dans un communiqué d'Orange, publié après l'inauguration de son nouveau siège régional, installé à Casablanca.

"Une introduction en Bourse est l'un de ces scénarios possibles, la décision dépendra d'un certain nombre de facteurs, comme les opportunités stratégiques et l'orientation du marché, avec, quoi qu'il en soit, l'objectif central d'accélérer la croissance de ce marché", poursuit le groupe.

Orange, dont les principaux concurrents dans la région sont Vodafone, Airtel Africa et le sud-africain MTN, réfléchit à l'hypothèse d'une IPO depuis six ans environ.

Lors de sa dernière journée de présentation aux investisseurs, en décembre, le PDG Stéphane Richard a déclaré que l'opérateur y était "techniquement prêt", ajoutant qu'une possible arrivée sur le marché éthiopien pourrait être la bonne occasion de franchir le pas.

(Sudip Kar-Gupta, Mathieu Rosemain et Arno Schuetze, version française Simon Carraud, édité par Jean-Michel Bélot)