New York (awp/afp) - La Bourse de New York était en hausse en début de séance vendredi malgré un rapport mensuel sur les créations d'emploi et le taux de chômage aux Etats-Unis plutôt décevant.

Vers 15H05 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, prenait 0,12% à 28.992,46 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, montait de 0,30% à 9.230,84 points et l'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,21% à 3.281,62 points.

Les principaux indices de la Bourse new-yorkaise avaient terminé jeudi à des niveaux inédits, dopés par l'apaisement des tensions entre Washington et Téhéran et par l'optimisme commercial à quelques jours de la signature d'un accord sino-américain: le Dow Jones était monté de 0,74%, le Nasdaq de 0,81% et le S&P 500 de 0,67%.

Le marché du travail américain s'est essoufflé en décembre avec un nombre de créations d'emplois et une hausse des salaires décevants. Mais à 3,5%, le taux de chômage est resté à son plus bas niveau en 50 ans.

Au total, 145.000 emplois ont été créés au cours du dernier mois de l'année 2019, a annoncé vendredi le ministère du Travail. Les analystes tablaient sur 160.000.

C'est beaucoup moins que les 256.000 enregistrés en novembre (révisé en baisse) dont le total avait été gonflé par le retour des salariés de General Motors après leur grève historique.

"L'enseignement principal du rapport c'est que le salaire horaire moyen et la moyenne d'heures travaillées par semaine sont plus faibles que prévu", estime Patrick O'Hare de Briefing.

L'évolution du salaire horaire moyen a en effet continué de décevoir en décembre, avec une progression de seulement +0,1% alors que les analystes projetaient +0,3%.

Et comparé à décembre 2018, elle tombe sous la barre des 3% (+2,9%) pour la première fois depuis un an et demi.

"Cela peut tempérer les inquiétudes sur l'inflation, mais en même temps, c'est susceptible de freiner les dépenses de consommation et la croissance globale du PIB au quatrième trimestre" 2019, précise M. O'Hare.

Documents compromettants pour Boeing

Malgré ce rapport en demi-teinte, les acteurs du marché restaient optimistes, alors que le spectre d'une escalade militaire entre les Etats-Unis et l'Iran semblait s'éloigner et que l'accord commercial préliminaire entre Washington et Pékin devait être signé la semaine prochaine.

"Les inquiétudes géopolitiques ont un peu reculé et, par conséquent, l'attention des investisseurs s'est portée à nouveau sur l'amélioration du ton autour du commerce sino-américain, sur la résistance de l'économie américaine, sur la solidité du secteur de la consommation et sur la politique accommodante de la Fed", commente Art Hogan de National.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans de la dette américaine était en recul, à 1,834% contre 1,855% la veille à la clôture.

S'agissant des valeurs, Boeing baissait de 0,26%. Le Congrès américain a révélé dans la nuit de jeudi à vendredi d'anciens messages internes de salariés de Boeing dénigrant le régulateur de l'aérien américain (FAA) et les développeurs du 737 MAX, qui sont notamment qualifiés de "bouffons" et de "singes".

Grubhub chutait de 7,57%. Le spécialiste des livraisons de repas à domicile a démenti auprès de CNBC des informations de presse indiquant que l'entreprise envisageait plusieurs options stratégiques, dont une vente ou une acquisition.

Urban Outfitters perdait 6,61%. La chaîne de magasin de vêtements a fait part de chiffres décevants pour ses ventes lors des fêtes de fin d'année.

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