Zurich (awp) - L'indice vedette SMI de la Bourse suisse demeurait dans le rouge mardi à l'approche de la mi-journée, malgré les espoirs suscités par la signature imminente de l'accord commercial partiel entre Washington et Pékin. En Suisse, la saison des résultats prenait lentement son envol sur le marché élargi.

Des représentants des deux premières puissances économiques mondiales doivent ratifier mercredi la première étape d'un accord commercial à Washington. Le texte du compromis auquel sont parvenus les Etats-Unis et la Chine sera alors dévoilé dans son intégralité. Des discussions sur la "phase 2" de cet accord doivent ensuite débuter.

Vif sujet de contentieux entre Pékin et le président américain Donald Trump, l'excédent commercial de la Chine vis-à-vis des Etats-Unis a diminué de 8,5% en 2019.

"Les courtiers américains et européens ne s'attendent pas à un impact important sur les marchés, vu que cette annonce est déjà largement intégrée dans la valorisation", ont estimé les analystes d'Activtrades dans un commentaire.

Selon ces derniers, les investisseurs préfèrent se concentrer sur les résultats cette semaine de quelques géants financiers de la cote, dont JPMorgan Chase, Morgan Stanley et Blackrock.

A la Bourse suisse, le SMI reculait de 0,08% à 10'613,70 points à 10h56, après avoir perdu 0,16% la veille en clôture. L'indice SLI cédait 0,06% à 1636,38 points, 14 sur 30 titres cédant leurs gains et deux étant stables. Le SPI reculait quant à lui de 0,07% à 12'848,92 points.

Les valeurs technologiques Temenos (-1,0%) et Logitech (-0,8%) s'inscrivaient dans le bas du classement, suivies par Lonza (-0,7%) et Vifor (-0,7%). Les analystes de Vontobel ont pourtant relevé l'objectif de cours du chimiste bâlois.

Les trois poids lourds de la cote évoluaient de manière divergente, à l'instar de Nestlé (-0,1%), Roche (-0,5%) et Novartis (+0,1%).

Partners Group (-0,2%) maintenait sa tendance légèrement négative. Le gestionnaire d'actifs a acquis pour le compte de ses clients un portefeuille composé de 30 immeubles en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. La transaction a dépassé les 550 millions d'euros.

Logitech (-0,8%) était pénalisé par un abaissement de recommandation par JPMorgan.

AMS (+2,7%) amplifiait par contre ses gains, vraisemblablement porté par les résultats solides du concurrent Dialog Semiconductor.

Le groupe autrichien était suivi par Sika (+0,6%) et Lafargeholcim (+0,4%), sans information particulière.

En l'absence de nouvelles importantes parmi les "blue chips", les investisseurs se tournaient vers le marché élargi, plus actif.

Lindt & Sprüngli (nominative +0,9%, bon de participation +0,7%) affichait une légère progression. Le chocolatier industriel a amélioré ses ventes l'an dernier, s'appuyant sur toutes les régions et sur l'ouverture de nouvelles boutiques, malgré des marchés saturés. Le chiffre d'affaires correspond au consensus AWP, alors que la croissance organique a fait un peu mieux que prévu.

BKW (+6,7%) accélérait beaucoup plus fortement. L'énergéticien a averti que ses résultats 2019 auront largement dépassé ses propres estimations, portés par une robuste performance commerciale.

Bossard (-6,7%) creusait par contre ses pertes. Le spécialiste des solutions d'assemblage a vu ses ventes quasiment faire du surplace en 2019, en raison notamment d'une évolution particulièrement négative aux Amériques. L'entreprise a manqué de peu les prévisions des analystes consultés par AWP.

Ascom (-0,7%) ne parvenait pas à profiter de la signature d'un contrat avec l'hôpital universitaire de Turku en Finlande pour 1,5 million de francs suisses.

Le laboratoire Kuros (-2,6%) et Von Roll (-2,4%) cédaient également leurs gains, alors que Leclanché (+3,4%) et Implenia (+3,0%) étaient recherchés.

al/ol