Zurich (awp) - Après le léger recul de la veille, la Bourse suisse est repartie de l'avant mardi. Le SMI a fini nettement au-dessus de la barre des 10'600 points, dans une fourchette assez large de plus d'une centaine de points. La saison des résultats a commencé à s'animer, du moins pour des entreprises du marché élargi.

A New York, Wall Street évoluait sur une note indécise en matinée. Malgré des résultats d'entreprises positifs, les investisseurs hésitaient à s'engager alors que les indices se meuvent actuellement à des niveaux record.

Les banques JPMorgan Chase, Citigroup et la compagnie aérienne Delta Air Lines "ont dévoilé des résultats trimestriels dépassant les attentes et fourni des commentaires encourageants sur leur activité", a commenté Patrick O'Hare de Briefing. Wells Fargo a un peu déçu avec notamment un bénéfice net divisé par deux à 2,9 milliards de dollars.

D'autres nouvelles étaient aussi plutôt de nature à alimenter l'enthousiasme des investisseurs, selon M. O'Hare, comme le fait que les exportations totales de la Chine ont grimpé de 7,6% sur un an en décembre, signe d'un regain de vigueur de la deuxième puissance économique mondiale.

Sur le front macroéconomique, l'inflation américaine s'est établie à 2,3% en 2019, ce qui est de bon augure, car "il ne va pas inciter la Réserve fédérale à repenser sa politique monétaire dans l'immédiat".

Le SMI a terminé en hausse de 0,31% à 10'655,82 points, son plus haut du jour et après un plus bas à 10'536,28. Le SLI a pris 0,48% à 1645,25 points et le SPI 0,29% à 12'894,36 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont progressé et 7 reculé.

Le peloton des perdants a bien fondu dans l'après-midi. Temenos (-2,1%) en a pris la lanterne rouge, derrière Logitech (-1,0%) et Lonza (-0,6%).

L'action du concepteur genevois de logiciels bancaires avait déjà souffert la veille après des critiques d'un fonds spéculatif américain. Ce dernier avait notamment relevé que, depuis 2013, des membres du management ont vendu pour un total de plus de 800 millions de dollars d'actions et n'en ont acheté que pour 10,7 millions.

JPMorgan a rétrogradé Logitech à "neutral" de "overweight" et confirmé l'objectif de cours avant les résultats trimestriels de la semaine prochaine.

Dans le camp des poids lourds, Roche (-0,3%) a pesé sur l'indice, tout comme Nestlé (-0,1%). Novartis (+0,2%) a gagné du terrain.

La veille, Roche avait annoncé la signature d'un partenariat non exclusif de 15 ans avec la société américaine Illumina pour fournir un large accès aux tests de séquençage de nouvelle génération (NGS) dans le domaine de l'oncologie.

Novartis avait de son côté annoncé reprendre à son compte les négociations entreprises par The Medicines Company avec le National Health Service (NHS) britannique autour du développement, de l'homologation et de la production de l'anticholestérol expérimental inclisiran.

Les plus gros gagnants du jour sont Alcon (+2,4%), Sika (+1,7%) et Schindler (+1,5%).

Partners Group (+0,2%) a acquis pour le compte de ses clients un portefeuille composé de 30 immeubles en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. La transaction a dépassé les 550 millions d'euros. Le groupe dévoilera jeudi ses premiers chiffres pour 2019.

Geberit (+1,2%) lèvera le voile sur ses chiffres d'affaires 2019 jeudi aussi. Les observateurs anticipent un ralentissement de la croissance sur le dernier partiel de l'année, qui constitue traditionnellement avec ses nombreux jours fériés le trimestre le moins porteur pour le groupe saint-gallois.

Les bancaires Credit Suisse (+1,3%), UBS (+1,1%) et Julius Bär (+0,0%) ont fini dans le gros du peloton après les résultats de trois de leurs consoeurs américaines.

Sur le marché élargi, Lindt & Sprüngli (nominative +1,7%, bon de participation +1,7%) a amélioré ses ventes l'an dernier, s'appuyant sur toutes les régions et sur l'ouverture de nouvelles boutiques, malgré des marchés saturés.

BKW (+8,3%) a averti que ses résultats 2019 auront largement dépassé ses propres estimations, portés par une robuste performance commerciale.

Bossard (-9,4%) a vu ses ventes quasiment faire du surplace en 2019, en raison notamment d'une évolution particulièrement négative aux Amériques.

rp/lk