Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la séance de mardi sur une note nettement négative, après avoir clôturé la veille juste au-dessus de l'équilibre. En l'absence de données préalables en provenance d'outre-Atlantique, Wall Street ayant gardé ses portes closes lundi en raison d'un jour férié, la journée sera placée sous le signe de la première salve conséquente de résultats d'entreprise.

Au Japon, le Nikkei a terminé nettement dans le rouge mardi.

En l'absence du marché étasunien, ses homologues européens ont fini en baisse une journée en manque d'impulsion, dans le sillage d'un coup de rabot de 0,1 point de pourcentage (pp) de la part du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives de croissance globale en 2020, désormais attendue à 3,3%.

Même la décision de la France et des Etats-Unis de reporter de potentielles taxes douanières, suite à la décision de Paris d'imposer une taxe numérique de 3% à compter de juillet, n'a pas suffi à réveiller l'enthousiasme des investisseurs, relève dans son commentaire Michael Hewson, de CMC Markets.

La Banque du Japon (BoJ) a maintenu telle quelle sa politique monétaire ultra-accommodante, une décision sans surprise au vu de perspectives de croissance certes relevées, mais de prévisions d'inflation abaissées et toujours très loin des 2% visés.

A 08h25, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,61% à 10'779,66 points dans les échanges avant-Bourse recensés par la banque Julius Bär. L'ensemble des valeurs vedettes pointait dans le rouge, à l'exception notable de Logitech (+1,5%) et Lonza (stable).

Le fabricant d'accessoires et de périphériques informatiques vaudois a réalisé au 3e trimestre de son exercice décalé 2019/20 un chiffre d'affaires de 902,7 millions de dollars, en hausse de 4% sur un an. La rentabilité a suivi la même courbe et le bénéfice net s'est établi à 117,5 millions de dollars, dépassant les attentes du marché.

Le chimiste et sous-traitant pharma bâlois a quant à lui étoffé l'an dernier ses revenus de près de 7% à 5,92 milliards de francs suisses en 2019 et proposera à ses actionnaires un dividende stable de 2,75 francs suisses par action au titre de l'année écoulée.

UBS (-3,2%) a vu son bénéfice net se contracter de 4,7% en 2019, à 4,3 milliards. La grande banque a dans la foulée revu à la baisse son objectif de rendement de fonds propres durs pour les trois prochaines années, comme attendu par la communauté financière. Le concurrent Credit Suisse accusait un repli de 1,3%.

Dans le camp des poids lourds, les pharmas Roche (-0,4%) et Novartis (-0,5%) faisaient à peine mieux que la moyenne du marché. Le premier a décroché un feu vert conditionnel de la Commission européenne à la commercialisation de son anticancéreux Polivy pour le traitement d'une forme de lymphome. Le second s'est prévalu lundi après-midi d'une homologation européenne pour le Mayzent contre la sclérose en plaques secondaire progressive (SPMS).

Le troisième paquebot du SMI Nestlé (-0,4%) prenait également l'eau.

La Banque royale du Canada (RBC) a relevé son objectif de cours pour l'assureur Zurich Insurance (-0,5%) et son coreligionnaire Swiss Re (-0,4%), qui a vu le sien également rehaussé par Vontobel.

Quelques sociétés du marché élargi nageaient à contre-courant. C'était le cas notamment de l'équipementier de la construction Arbonia et du prothésiste tessinois Medacta (+1,5% chacun) et du grossiste en médicaments bernois Galenica (+1,0%), après des chiffres 2019 supérieurs aux attentes.

Le laboratoire transalpin Cosmo (+2,5%) a quant à lui fait état d'un "retour positif" avec l'Agence américaine du médicament (FDA) pour une prochaine étude de phase III sur son bleu de méthylène MMX.

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