Tokyo (awp/afp) - Le constructeur automobile japonais Suzuki a souffert sur les neuf premiers mois de son exercice 2019/20 d'impacts négatifs des taux de change et du ralentissement du marché automobile indien, mais a de nouveau confirmé ses prévisions annuelles.

D'avril à décembre, son bénéfice net cumulé s'est établi à 116,6 milliards de yens (1,04 milliard de francs suisses), une chute de 35,5% sur un an, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Son bénéfice opérationnel sur la période a, quant à lui, reculé de 33,6% pour totaliser 170,4 milliards de yens. Quant à son chiffre d'affaires sur 9 mois, il a baissé de 7,5%, à 2626,1 milliards de yens.

Sur le seul troisième trimestre, son bénéfice opérationnel a encore diminué par rapport aux deux trimestres précédents et a décliné de 10,7% sur un an, à 51,8 milliards de yens.

Ses ventes d'octobre à fin décembre ont atteint 870,7 milliards de yens, un repli de 4,3% sur un an mais en amélioration par rapport au deuxième trimestre.

Ses ventes sur neuf mois ont surtout baissé en Inde, dans le segment des voitures, à tel point que le Japon, où Suzuki est pourtant aussi en recul, a détrôné l'Inde comme premier marché national du groupe.

Au niveau opérationnel, des réductions de coûts et la baisse des dépenses de recherche-développement n'ont pas permis de suffisamment compenser les vents contraires sur l'activité commerciale et les effets de change négatifs, liés à l'appréciation de la monnaie japonaise.

Malgré tout, Suzuki a maintenu ses prévisions de résultats pour son exercice 2019/20, qui sera clos au 31 mars.

Suzuki mise sur un bénéfice net annuel de 140 milliards de yens (-21,7% sur un an), pour un bénéfice opérationnel de 200 milliards de yens (-38,3%) et des ventes de 3.500 milliards de yens (-9,6%).

Pour une fois, son absence du marché chinois - d'où le groupe s'est retiré depuis 2018 - est un avantage: il est ainsi peu exposé à l'impact de l'épidémie de coronavirus qui fait rage dans le pays et qui complique sérieusement l'activité de nombreux autres constructeurs automobiles.

Depuis le début de l'année, le cours de l'action Suzuki à la Bourse de Tokyo s'est ainsi envolé de 12%, bien plus que le titre de Toyota, et tandis que ceux de Honda et Nissan ont reculé.

afp/jh