Wall Street ne réussit pas à aligner un 5/5 à la hausse mais le S&P500 et le Dow Jones qui venaient de battre la veille de nouveaux records absolus réalisent leur meilleure performance hebdomadaire depuis juin 2019 (+3,2% pour le 'S&P' et +3% pour le 'Dow').

Les investisseurs ont opté pour des prises de profit d'ampleur limitée : -0,54% pour le S&P500 (à 3.327) et le Nasdaq (à 9.520), le Dow Jones fléchit de -0,95% vers 29.102, le Russel-2000 lâche -1,3% à 1.657Pts.

Le VIX rebondit de +3,5% à 15,50 tandis que les taux se détendent significativement avec -6Pts à 1,585% sur le T-Bond 2030.

L'appétit pour le risque s'est un peu délité à la veille du weekend malgré les commentaires très optimistes de Larry Kudlow sur le gonflement de la dette qui dépasse 100% du PIB américain et le déficit budgétaire qui représente près de 5% du PIB : 'cela reste très gérable, avec l'appui de la croissance qui demeure robuste'.

Sauf que cette croissance est achetée à crédit et financée par la création monétaire... mais les marchés obligataires semblent en effet ne pas s'en préoccuper et partager le point de vue de Larry Kudlow.

Le chiffre le plus attendu de la semaine, le 'NFP', a été publié à 14H30 : il fait état de +225.000 embauches (40% de mieux que le consensus de +165.000) mais le secteur manufacturier a détruit 12.000 emplois (après -5.000 en décembre), ce qui a été largement compensé par les +40.000 du secteur du bâtiment, resté particulièrement dynamique grâce aux conditions météo particulièrement clémentes au mois de janvier.

Le taux de chômage se dégrade légèrement à 3,6% (+0,1%) malgré la forte baisse du chômage 'hebdo' publié la veille (recul de -15.000 à 202.000). Les salaires horaires demeurent sages, à +0,2% (soit +3,1% en rythme annuel).

Les chiffres de créations d'emplois de décembre et novembre n'ont été que faiblement revus à la hausse (+2.000 et +5.000 respectivement), le rythme de créations d'emplois sur la période octobre/janvier s'établit à +210.000, sur 6 mois, la moyenne tombe à +200.000.

La surprise provient d'une étude qui révise de -10% à la baisse les créations d'emploi sur les années 20185/2019 (-514.000), soit un net fléchissement par rapport à 2017 et 2016, alors qu'à l'issue du second mandat de Barack Obama, le rythme de créations était supérieur à 250.000 par mois.

Le titre le plus en vue de la semaine, Tesla s'effrite de -0,1% vers 748$ avec 16 millions de titres négociés (pour l'anecdote, il s'était échangé plus de 34% du capital mardi, soit 61 millions de titres, ou 54Mds$, c'est à dire 10 fois le volume moyen échangé à Paris lors de 'grosses séances' à 5MdsE, ce qui arrive rarement).

Les vedettes du jour furent FEDEX +4,7%, Worday +2,4%, Alazon +1,4%, Gilead +1,1%.

Les titres les plus vendus furent Take Twu -11,9%, Verisign -5,5%, eBay -4,7%, Qorvo -4,2%, KLA -3,9%, Twitter -3,6%, Qualcomm -3,5%, Alexion -3,4%, Micron -3,1%, Paccard -2,8%

Avec les incertitudes sur le rythme de propagation du coronavirus (beaucoup d'informations contradictoires circulent, certaines rassurantes avec la réouverture de certaines usines lundi, d'autres très alarmantes sur le nombre de victimes, la mise en quarantaine de 85 millions de chinois supplémentaires depuis jeudi), le secteur tourisme (casinos, croisières) a de nouveau souffert avec Wynn Resort -5,4%, Royal Caribbean -4,4%, Norvegian Cruise -4,2%, Las Vegas Sands -3,8%, Carnival -3,6%, MGM -3,5%.

Une coup d'éclat dans le secteur de l'énergie avec Nal Oilwell +10,5% mais la plupart des concurrents étaient en repli avec Noble -3,3%, Apache -2,9%, Hess -2,6%, Halliburton -2,1%, Marathon oil -2%...


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