Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la séance de jeudi en léger repli, après une clôture en nette hausse la veille. Les craintes liées au coronavirus inquiètent toujours les investisseurs, après le décès de deux Japonais ayant effectué une croisière sur un navire placé en quarantaine à Tokyo.

Les principaux indices américains ont fini en hausse, après que le nombre quotidien de nouveaux cas d'infection au coronavirus recensés par Pékin ait baissé pour le deuxième jour d'affilée.

La tendance a aussi été portée par les propos du Fond Monétaire International (FMI), selon lesquels la croissance économique mondiale devrait rebondir en 2020 malgré les risques (économiques) liés à la propagation du coronavirus qui aurait officiellement affecté plus de 75'000 personnes, écrit dans son commentaire John Plassard de Mirabaud Securities. L'institut a cependant rappelé que la crise du coronavirus ajoutait de l'incertitude aux marchés.

Vers 08h20, l'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse notait à 11'243 points, en repli de 0,17%, selon les calculs avant-Bourse de Julius Bär.

Seules UBS (+0,8%) et Roche (+0,4%) s'affichaient en hausse. Le numéro un bancaire helvétique a confirmé dans la nuit de mercredi à jeudi le départ de son directeur général, Sergio Ermotti, et révélé dans la foulée l'identité de son successeur. Le Tessinois sera remplacé par l'actuel patron d'ING Group, le Néerlandais Ralph Hamers.

Swiss Re (-3,1%) buvait quant à elle la tasse. Le réassureur zurichois a certes bouclé l'exercice 2019 sur une progression de ses principaux indicateurs, que ce soit en termes de primes ou de bénéfice net, mais la performance du numéro deux mondial du secteur s'est révélée inférieure aux prévisions.

Les deux autres poids lourds de la cote fléchissaient légèrement, Nestlé cédant à peine 0,07%, alors que Novartis lâchait 0,1%.

Swatch Group et Richemont en faisaient de même, alors que la Fédération de l'industrie horlogère suisse a fait part d'une hausse de 9,4% des exportations de montres et mouvements helvétiques en janvier à 1,79 milliard de francs suisses, lesquelles n'ont pas encore souffert de l'épidémie de coronavirus en Chine.

Julius Bär (-1,1%) se préparait à vivre une séance difficile. La Finma a taclé le gestionnaire de fortune zurichois dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d'argent. L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers dénonce de graves manquements, constatés entre 2009 et début 2018, dans le contexte de soupçons de corruption en lien avec le groupe pétrolier étatique Petróleos de Venezuela (PDVSA) et avec la Fédération internationale de football association (Fifa).

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