La Bourse de Paris chute de -0,8% à 6.062 et clôture au plus bas du jour, un scénario atypique à la veille de la séance des '3 sorcières'.
Tout semblait encore se dérouler de la façon optimale à 1 heure de la clôture, le CAC40 effaçant ses pertes initiales dans le sillage de Wall Street qui n'avait mis que 45 minutes pour repasser de -0,3% à 'plus quelque chose', avec un Nasdaq et un S&P500 en course pour inscrire de nouveaux records absolus... mais le CAC40 est ressorti 'par le bas' de la fourchette 6.090/6.110 vers 17H15 alors que le Dow Jones creusait se pertes de façon inattendue, au-delà de -1%, et le Nasdaq décrochait carrément de -1,4%, ce que personne n'avait vu venir.

L'Euro-Stoxx50 ricoche de nouveau sous 3.860Pts et fait montre d'une vulnérabilité insoupçonnée avec une perte passée de -0,25% vers 16H30 à -1,1% au final (à 3.823Pts), ce qui efface tous les gains de la semaine.

La confiance des marchés, au zénith vers 17H, s'est comme volatilisée en une demi-heure (sans 'fait marquant'), alors que les investisseurs tentaient de se convaincre que le pire de l'épidémie de nouveau coronavirus est passé.

Cette journée était chargée en indicateurs: ce matin, on a appris qu'en janvier 2020, l'indice des prix à la consommation (IPC) de la France se replie de 0,4% sur un mois, après une hausse symétrique en décembre 2019. Corrigés des variations saisonnières, ils augmentent de 0,3% en janvier, après +0,2% en décembre.

La baisse de Wall Street est d'autant plus paradoxale que les chiffres US du jour constituaient de bonnes surprises : l'indicateur avancé du Conference Board (leading index) affiche +0,8% à 112,1 en janvier (contre +0,4% attendu après une baisse de -0,3% en décembre).
Autre surprise positive, l'indice manufacturier 'Philly FED' de Philadelphie s'envole de +19,7Pts à 36,7, son plus haut niveau en trois ans.
Le Département américain du Travail annonce ce jeudi avoir dénombré 210.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière (comme prévu), en hausse de 4.000 par rapport à la semaine précédente (chiffre légèrement révisé, de 205.000 à 206.000)

La moyenne mobile sur quatre semaines a quant à elle été fixée à 209.000, en baisse de 3.250 en une semaine, ce qui demeure une évolution positive.

Dans l'actualité des valeurs, Bouygues (+4,6%) publie un résultat net part du groupe en repli de 9,5% à 1.184 millions d'euros pour son exercice 2019, mais avec une marge opérationnelle courante (hors impact d'Axione) en progression de 0,3 point sur un an à 4,4%.

Les résultats de Schneider sont plébiscités (+5,6%) et le titre inscrit un nouveau record absolu vers 105E.

Air France-KLM (-3,5%) dévoile un résultat net annuel en baisse de 31% à 290 millions d'euros et un résultat d'exploitation en recul de 19% à 1.141 millions, pour un nombre de passagers transportés en croissance de 2,7% à 104,2 millions.

Le chiffre d'affaires du groupe Accor pour l'exercice 2019 s'établit à 4 049 millions d'euros, en hausse de 3,8% à périmètre et change constants (pcc), et de 16,0% en données publiées par rapport à l'exercice 2018. Le résultat net part du groupe s'élève pour sa part à 464 millions d'euros.

Lourde sanction pour Eramet qui a perdu jusqu'à -20% en début de séance: le titre a testé 30E avant de reprendre un peu de terrain à 32,6E (-13,5%).

Coup de tabac également sur Vallourec, toujours en perte, qui annonce une augmentation de capital de 800MnsE et qui s'enfonce de -8,6% (après -26% à l'ouverture, avec un plancher de 1,75E).

L'analyste Barclays confirme ce jeudi sa recommandation 'neutre' ('pondérer en ligne') sur le titre Carrefour, en attente de résultats 2019 'sans surprise'. Barclays confirme ainsi son objectif de cours de 17,50 euros sur le titre.

Dernière minute: Morgan Stanley rachète E-Trade pour 13Mds$... par échange d'actions, à 58,74$/titre (soit une prime de 25% offerte aux actionnaires d'E-Trade).

Copyright (c) 2020 CercleFinance.com. Tous droits réservés.