Paris (awp/afp) - Le spécialiste français de l'industrie navale de défense Naval Group a "légèrement" dépassé ses objectifs en 2019, dégageant entre autres un bénéfice net en hausse de 6% à 188,2 millions d'euros, selon des résultats publiés vendredi.

Le groupe a enregistré des prises de commandes record à 5,3 milliards d'euros (+44%), portées notamment par l'international (3 milliards).

"Nous bénéficions d'une dynamique de marché positive et, malgré une concurrence toujours plus vive, nous avons remporté les appels d'offre pour plus de 20 navires dans cinq nouveaux pays", a déclaré le PDG de Naval Group Hervé Guillou, qui doit quitter ses fonctions fin mars, atteint par la limite d'âge.

Le groupe a notamment remporté le contrat pour la fourniture de 12 navires chasseurs de mines pour la Belgique et les Pays-Bas et la commande de deux corvettes "par un pays du Proche-Orient", s'est félicité Frank Le Rebeller, directeur général finance, juridique et achats.

En France, les prises de commandes ont concerné la notification du sixième sous-marin nucléaire d'attaque Barracuda et des contrats de maintien en condition opérationnelle des sous-marins nucléaires d'attaque et lanceurs d'engins.

Ces prises de commandes portent à 15,1 milliards d'euros (+9%) le carnet de commandes de l'entreprise, héritière des arsenaux créés par Richelieu, dont 38% à l'international.

"Notre objectif est de faire croître ce carnet de commandes à l'international qui ne reflète pas le potentiel du contrat australien, pour lequel nous avons pris cette année une prise de commande de l'ordre de 400 millions d'euros", pour une première phase de design, a affirmé M. Le Rebeller lors d'une conférence de presse.

Naval Group a été choisi en 2016 par l'Australie pour la conception et la construction de 12 sous-marins de nouvelle génération sur un modèle dérivé du Barracuda. Le montant de ce "contrat du siècle" est de 50 milliards de dollars australiens (35 milliards de dollars américains) sur 50 ans pour les sous-marins d'attaque, la maintenance et la formation des équipages.

Le premier sous-marin Barracuda français, le Suffren, a été officiellement lancé en juillet 2019 et doit prendre pour la première fois la mer "dans les prochains jours", selon Hervé Guillou.

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