Wall Street avait rouvert en repli de -3%, les pertes ne se sont pas vraiment réduites par la suite, contrairement à des épisodes correctifs précédent.
Les indices US cédaient -3,5% à la mi-séance et ils ont lentement creusé leurs pertes: de façon très symbolique le Dow Jones franchit à la baisse la barre des -1000Pts -s'enfonçant sous les 28.000- à quelques secondes de la clôture pour s'immobiliser à -1.030Pts, soit -3,55% à 27.961.

Le 'Dow' subit son plus lourd repli en 48H (-4,7%) depuis les 14/15 août 2019, l'indice historique bascule clairement dans le rouge pour l'année 2020.
Le S&P500 lâche -3,35% à 3.225Pts (il passe également négatif sur 2020), le Nasdaq -3,7% à 9.221, le Russel-2000 s'en sort le mieux à -2,6%.
Le 'VIX' bondit de +20% vers 20,30, il s'envole de +50% en une semaine.

Autre preuve imparable de la montée du stress, les T-Bonds US pulvérisent leurs records absolus, leur rendement chute symétriquement au plus bas de l'histoire, de -10,5Pts à 1,365% sur le '10 ans' et 1,82% sur '30 ans'.
L'Or -autre actif refuge- s'envole vers 1.675$.

Le FMI se montre à son tour alarmistes sur les répercussions du coronavirus, l'OMS redoute une 'pandémie' (l'épidémie échappant à tout contrôle et aux mesures de quarantaine actuelles).

Avec la mise en quarantaine de 15.000 personnes en Italie, des fermetures d'usines en Corée du Sud, la menace lointaine et quasi virtuelle du 'Covid19' (demeurée jusqu'ici un problème essentiellement chinois comme le rappelait Donald Trump mercredi dernier) devient brusquement concrète.

La référence au SRAS -qui n'avait pas perturbé la croissance mondiale ni la hausse des marchés en 2003- semble ne plus avoir aucune pertinence: ce fut pourtant durant un mois le meilleur argument des 'bulls' pour relativiser l'avalanche de mauvaises nouvelles liées à la pandémie.

Plus personne aujourd'hui ne se hasarde plus à chiffrer son impact sur la croissance mondiale: une hypothèse de chute de -20% du PIB chinois (qui représente 30% de la croissance mondiale) induit un impact de -0,4% sur les autres économies développées interconnectées avec la Chine.

Avec la rechute de -4,5% du baril de WTI vers 51$, ce fut un jeu de massacre sur les pétrolières et la pire séance pour le secteur 'énergie' depuis août 2015): Devon -8,5%, Noble -8,3%, Schlumberger -7,4%, Cimarex -7,3%, Nvidia -7,1%, Diamonbak -7%, Halliburton et Range Resource -6,7%, Hess et Nal oiwell -6,5%, Marathon Oil -6,4%, Exxon -4,7% : pire séance pour le secteur 'énergie' depuis août 2015).

Le Nasdaq a subi une vague de liquidation sur AMD -7,8%, Tesla -7,5%, Western Digital et ASML -5,1%, Cisco -5%, Qualcomm -4,3%... et les GAFAM ont chuté de -4,5% en moyenne avec Apple -4,8%, Facebook -4,5%, Microsoft et Alphabet -4,3% puis Amazon -4,2%.

Deux rescapés au sein du Nasdaq -100: Regeneron +5,5%, Gilead +4,6%

Le risque de propagation de la pandémie a fait s'effondrer United Health -7,8%, plus fort repli du Dow Jones.

Les banques n'ont pas été épargnées avec Bank of America -4,7%, Citigroup -5,1%, Morgan Stanley -5,2%... mais JP-Morgan limite la casse avec -2,7%.



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