Le Dow Jones a dévissé de 3,15% à 27.081 points: cela fait -1.910Pts perdus en 48H (record historique) et -8,3% en une semaine, ce qui efface tous les gains depuis le 29 octobre (4 mois de hausse effacés en 4 séances... c'est sans précédent depuis fin janvier 2018.

Il y a manifestement eu beaucoup trop de 'complaisance' depuis que le 'Covid19' a surgi en Chine il y a 1 mois, mais aussi un marché gouverné par 'TINA', avec la complicité active de la FED fournissant de 70 à 100Mds$ de liquidités -en roulement quotidien- à Wall Street chaque matin (via l'interbancaire et du 'non-QE' qui a le même effet que le 'QE').

Le S&P 500 a perdu 3,03% à 3.128 et se retrouve en quelques heures 100Pts en dessous de son support moyen terme, préservé in extremis la veille à la clôture: plus de 2.100Mds$ de valeur boursière se sont volatilisés en 4 séances, c'est sans précédent depuis fin janvier 2018.

Le Nasdaq s'en sort cette fois mieux que les indices historiques avec - 2,77% à 8.965... il perd presque -900Pts depuis jeudi dernier (9.840/8.940), une chute verticale de -9% du jamais vu depuis décembre 2018.
La pire performance du jour revient au Russel-2000 qui plonge de -3,45% à 1.571Pts et au Dow Transport (un indicateur avancé d'activité) qui franchit à la baisse le cap de -10% en une semaine.

Les perspectives d'un rebond rapide s'éloignent et les sous-traitants des multinationales du S&P500 pourraient pâtir sévèrement des conséquences économiques du coronavirus.
Nouvelle preuve de l'aversion au risque, les taux longs se détendent spectaculairement sur les T-Bonds, de -4,5Pts à 1,1%, un nouveau plancher historique, avant un petit sursaut vers 1,35% après la clôture.
Le 'VIX' a bondi de +10% supplémentaires, explosé la résistance des 20,6 de la veille pour fuser vers les 22.

La séance a été particulièrement désastreuse pour les compagnies aériennes avec American Airlines Group -9.2%, Southwest Airlines -8.22%, United Airlines -6,5% (la direction renonce à fournir des prévisions pour 2020), Delta Airlines -6,2%...
L'OMS juge notamment 'très préoccupante (...) l'augmentation soudaine' de nouveaux cas en Italie (280), en Iran et en Corée du Sud et même au Bahrein. L'organisation mondiale de la santé évoque ainsi un 'risque de pandémie', alors que plusieurs cas suspects ont été évoqués en France.

Les géants du tourisme et les croisiéristes boivent le calice jusqu'à la lie avec Marriott -8%, Norwegian Cruise -7,7%, Royal Caribbean -7,3%... mais l'industrie du loisir est également durement impactée avec -8% sur Live Nation (billetterie, concerts, locations de salles dans le monde entier) alors que l'Italie ferme au public les cinémas, les salles de concert, les stades de football... une mesure qui pourrait rapidement s'étendre à toute l'Europe, à la Corée du Sud, voir à toute l'Asie pour une durée indéterminée.
dans le sillage de l'indice des semi-conducteurs qui perd -10% en 3 séances.
Le Russel-2000 (-2,5% à 1.587) enfonce sa MM100 pour la première fois depuis octobre.

Le pétrole replonge de -1,8% à New York, vers 50,5$ sur le NYMEX, ce qui plombe les pétrolières avec Occidental Petrolleum -8,3%, Cimarex -8%, Devon -7,3%, Nal Oilwell -6,7%, Marathon Oil -5,6%, Diamond Bak -5,5%, Schlumberger -5,1%, Valero et Apache -4,7%... soit une perte moyenne de -5%

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