Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive mercredi, après avoir passé une bonne partie de la séance dans le rouge. Le SMI, qui avait plongé jusque vers 10'225 points durant les 90 premières minutes de transactions, s'est redressé petit à petit, jusqu'à repasser dans la zone verte et finir un peu au-dessus de la barre des 10'500.

Plusieurs entreprise, dont Adecco, ont retenu l'attention des investisseurs après la publication des résultats annuels.

A New York, Wall Street montait nettement en matinée, les intervenants pariant sur un rebond des marchés.

La hausse du nombre de cas de contaminations au coronavirus à travers le monde, notamment en Italie mais aussi dans d'autres pays européens comme l'Autriche, la Suisse ou la France, restait un sujet de préoccupation pour les acteurs du marché. "Pour beaucoup, l'hypothèse est que l'impact va être plus important et durer plus long qu'initialement prévu", a relevé Patrick O'Hare de Briefing.

Le SMI a terminé sur un gain de 0,32% à 10'512,15 points, avec un plus haut à 10'546,67 points et un plus bas à 10'216,55 points. Le SLI a gagné 0,48% à 1608,20 points et le SPI 0,26% à 12'703,63 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont progressé et dix reculé.

Alcon (+7,0%) a fini largement en tête du classement, suivi par Sika (+3,2%) et AMS (+2,5%).

Le spécialiste des produits ophtalmiques a enregistré une progression de ses ventes au 4e trimestre ainsi que sur l'ensemble de l'exercice 2019. Il a toutefois encore inscrit des pertes en raison d'amortissements sur valeurs immatérielles. Sur le plan opérationnel, le groupe assure être bien positionné, mais prévient que l'épidémie de coronavirus va peser sur l'entame de 2020.

Tout près du podium, Temenos (2,2%) a profité d'un relèvement de recommandation par Mainfirst à "buy" contre "hold" auparavant. Les moteurs structurels du développeur genevois de logiciels bancaires sont intacts et sa croissance devrait encore s'accélérer, estiment les analystes de l'établissement francfortois. En accédant au marché nord-américain, l'entreprise a pris pied dans une région qui représente près de la moitié des dépenses mondiales dans le secteur de l'informatique bancaire, ont-ils ajouté.

Adecco (+2,1%) a comme prévu essuyé une nouvelle contraction des recettes au dernier trimestre 2019, une tendance qui s'est depuis prolongée en janvier. L'entreprise a en revanche soigné sa rentabilité, dégageant un bénéfice net largement supérieur au consensus. Le groupe a lancé un nouveau programme de rachat d'actions, portant sur jusqu'à 600 millions d'euros et qui doit s'étaler entre l'année en cours et la suivante.

Dans le camp des perdants, Julius Bär (-1,6%) a pris la lanterne rouge, derrière Credit Suisse (-1,4%) et Lonza, Swiss Life et Swisscom (tous -0,8%).

UBS (-0,04%) a terminé quasi à l'équilibre.

Les poids lourds Nestlé (-0,1%) et Novartis (-0,4%) ont perdu du terrain, alors que Roche (+0,3%) en a gagné. Le géant de Vevey a suspendu ses voyages d'affaires jusqu'au 15 mars face à la propagation de l'épidémie de coronavirus.

Lafargeholcim (+0,8%) et Kühne+Nagel (+0,5%) publieront leurs résultats jeudi. Sur la base des chiffres mitigés de concurrents, les analystes s'attendent à un quatrième trimestre plutôt faible pour le cimentier saint-gallois.

Pour le logisticien, le fret maritime devrait avoir enregistré une croissance supérieure au marché au quatrième trimestre 2019, tandis que le fret aérien risque d'avoir souffert comme déjà au troisième partiel. Les analystes s'intéresseront également aux prévisions, notamment dans le contexte de l'épidémie de coronavirus.

Une série d'entreprises du marché élargi ont publié leurs résultats annuels.

Orior (+5,0%) a bouclé 2019 sur un chiffre d'affaires en hausse frôlant les 600 millions de francs suisses, et est parvenu à étoffer sa marge brute d'exploitation, même si le bénéfice brut accuse un léger repli.

EFG (+1,4%) a nettement accéléré sa collecte d'argent l'année dernière, au profit d'un deuxième semestre très favorable. Malgré une croissance des recettes supérieure aux attentes, la rentabilité s'avère décevante.

Allreal (+1,0%) a engrangé des résultats en progression au cours de l'exercice 2019. Le conseil d'administration proposera un dividende en hausse de 0,25 franc à 6,75 francs suisses.

Georg Fischer (+0,7%) a vu sa performance chuter l'an dernier. Alors que le groupe industriel schaffhousois a vu ses revenus et ses commandes se tasser, le bénéfice net a dégringolé de 38,4% à 173 millions de francs suisses.

rp/al